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26/12/2009
Blood for the blood king
THE BOTTLE DOOM LAZY BAND
 
Loin de moi, très loin de moi, l’idée de prétendre être un spécialiste du Doom. Ma culture en la matière se limite à quelques albums de CANDLEMASS et quelques titres de SAINT VITUS et c’est à peu près tout. Oh, bien sûr, je connais, heureusement, assez bien la discographie de ceux dont se réclament la majeure partie des formations Doom, les incontournables BLACK SABBATH, maîtres à penser de ce courant musical particulier.

Je peux aujourd’hui rajouter à mes connaissances THE BOTTLE DOOM LAZY BAND, formation poitevine qui sort (déjà !) son second album. Si ce Blood For The Blood King est daté 2008, il n’a pas été chroniqué ici, et, partant du principe qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire, il est temps de réparer une injustice.
Car force est de reconnaître que nous avons ici à faire à du gros, gras et lourd… Cet album, aux rythmes pachydermiques et pesants est à déconseiller à tous les dépressifs, suicidaires et autres fatigués de la vie. En revanche, pour les plus équilibrés d’entre nous, ce disque est une petite merveille. TBDLB ose beaucoup de choses : sur les sept titres proposés, cinq durent plus de 6’ (bye bye les passages en radio), trois sont des instrumentaux (L’ankou, Twisted Song, une longue complainte qui fait crisser une vielle de roue dans une ambiance originale et décallée, le fort bien nommé car inquiétant Evil Echoes et l’obsessionnel et redondant Temple Of The Blind).

Les chansons sont intrigantes à souhaits par leur lenteur et leur construction. Le titre éponyme, qui introduit ce CD et qui dure de plus de 8’, nous balance à la gueule la voix torturée et rauque de BottleBen. Une voix d’outre tombe, très souvent inquiétante et qui colle parfaitement à l’univers musical développé par les guitaristes aux riffs lents ToS et Opyat et la section rythmique oppressante que forme le duo Fog (basse) et Guyome (batterie). Les 10’ et plus de Slowstone Banner passent très rapidement, malgré la lenteur annoncée par l’intitulé, tandis que Devil’s Laugh permet à BottleBen de s’exprimer cette fois d’une voix plus caverneuse et plus démoniaque encore.

Le groupe (enfin, ToS, avec qui j’ai échangé quelques Emails) dit ne pas avoir d’ambition particulière autre que celle de se retrouver entre potes et de s’éclater… Je réponds qu’avec un album de cette trempe, un disque qui regorge d’audace et de lourdeur il est grand temps, messieurs, de vous prendre en main et d’afficher, d’assumer même, de réelles ambitions musicales. J’ai bien envie d’inclure dans ma sélection de mes 10 albums préférés de l’année ce disque de 2008…

Enfin, laissez moi être franc, voulez-vous : , mon côté vachard fait que je cherche la petite bête. Ben, le pire reproche que je puisse faire à ce disque, réside en une flagrance parfois très (mais jamais trop) évidente des influences de THE BOTTLE DOOM LAZY BAND. Un détail qui, à n’en pas douter, disparaitra avec le temps.

Marpa
metalmp
Date de publication : samedi 26 décembre 2009