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02/01/2010
Infinity
CREMATORY
 
Dix neuf ans déjà que ce combo allemand trace patiemment sa route, évoluant au fil des ans d’un Doom Death initial à une alchimie ne retenant du Death que les vocaux partiellement caverneux mais mettant en exergue des éléments nettement plus mélodiques, électro et gothiques. Ainsi, on retrouvera sur Infinity des rythmiques presque groovy, des riffs acérés, mais aussi des mélodies et des arrangements gothico-électro, un chant clair alternant avec le registre Death.

Cela pourra rappeler la démarche adoptée par PARADISE LOST à partir de Host, en plus métallique toutefois. D’ailleurs, tout comme le combo britannique s’amusait en reprendre les classiques gothiques ou new wave des années 80, CREMATORY se fend d’une reprise du Black Celebration de DEPECHE MODE, en y injectant une bonne dose de lourdeur.

Pourvu de riffs particulièrement acérés, d’une rythmique très carrée, de vocaux rugueux sur les couplets et sur le refrain scandé, au contraire ultra-mélodiques sur le pré-refrain, un morceau comme Never Look Back peut même parfaitement séduire les aficionados de RAMMSTEIN. Idem pour Auf der Flucht, chanté en allemand, qui clôt l’album sur un mode romantico-martial désormais bien connu.

Evidemment les ingrédients ne sont pas révolutionnaires s’ils sont pris séparément. Mais il faut admettre que CREMATORY possède le savoir-faire de vieux routiers que que la production claire et puissante assure à l’ensemble d’Infinity une véritable dynamique qui ravira les fans du genre.
Alain
Date de publication : samedi 2 janvier 2010