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21/03/2010
Two
DAWNRIDER
 
Discret et secret, le Doom est partout. Ainsi, DAWNRIDER nous vient du Portugal (à ne pas confondre donc avec son homonyme germain), s’affichant comme un héritier de SAINT VITUS, TROUBLE (première période), SLEEP, REVEREND BIZARRE, PENTAGRAM mais aussi BATHORY et SACRILEGE. Effectivement, DAWNRIDER ne donne pas dans le Doom Metal épique bien produit à la CANDLEMASS, SOLITUDE AETURNUS ou FORSAKEN. Le groupe préfère les sonorités âpres, crues ; les compositions sont basées avant tout sur des riffs assénés avec lenteur et détermination. Le résultat est écrasant, majestueux, quoique forcément aride et hermétique pour les non initiés.

Deux éléments permettent de distinguer DAWNRIDER des nombreuses formations de Doom à l’ancienne. Tout d’abord, le chant rauque et chaleureux de F.J. DIAS apporte beaucoup de couleurs et de relief à un substrat instrumental sévère. Enfin, le groupe a su combiner son sens développé du riff avec une section rythmique composée d’une basse absolument énorme (Carlos FERREIRA au service) et d’une batterie très mobile (André SILVA semble s’être avec bonheur inspiré des grands batteurs des années 60 et 70), ce qui insuffle un groove irrésistible.

Bien que perfectibles, la production et le mixage assurent à la fois une puissance indispensable et une clarté appréciable. DAWNRIDER mérite donc amplement soutien et attention.
Alain
Date de publication : dimanche 21 mars 2010