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28/04/2010
Au èllai
EA
 
Formation éminemment énigmatique, EA trace depuis maintenant trois albums la voie d’un Funeral Doom foncièrement Ambient et lyrique. Du premier, EA conserve la pesanteur des rythmiques et des vocaux rauques – par ailleurs relativement rares, la priorité étant donnée à l’instrumentation. Des seconds, EA met en oeuvre un goût sûr et immodéré pour les ambiances quasiment mystiques.
Pour mettre en valeur sa recette, EA prend son temps, jugez plutôt : 23 minutes pour Aullu Eina, 10 petites pour Taela Mu, 18 pour Nia Saeli A Taitalae. De toute façon, l’écoute de Au Ellai ne peut se concevoir que d’une seule traite, comme tout voyage initiatique digne de ce nom.
Comment EA s’y prend pour plonger puis élever l’auditeur vers ses horizons tant pesants que lyriques ? Côté enfer, les riffs telluriques, les rythmiques de plomb, les tempi écrasants de lenteur. Côté ciel, les arpèges, les claviers, les choeurs très présents, très simples dans leur facture mais agencés avec un à propos particulier. Cette divine mixture est mise en valeur par une production suffisamment claire et puissante, quand bien même des efforts supplémentaires peuvent être réalisés pour le mixage.
EA possède une vision et, mieux encore, un talent. A ne pas rater.
Alain
Date de publication : mercredi 28 avril 2010