14 / 20
02/11/2010
Heliopolis
LETARGY DREAM
 
Contrairement au nom qu’il s’est choisi, le groupe russe (à l’origine un projet solo) LETARGY DREAM n’est pas précisément du genre à dormir puisque Heliopolis est le troisième album depuis 2003 et que le groupe pratique une musique pour le moins exigeante. Au menu, seulement quatre compositions, longues pièces oscillant entre sept (We'll Die Smiling Broadly) et seize minutes (Heliopolis).

Il faut dire que le groupe moscovite a pour ambition de n’en faire qu’à sa tête en plongeant des éléments de Metal extrême (chant et blast beats Black Metal, brutalité rythmique propre au Death metal) dans un grand bain progressif. Les structures sont labyrinthiques, les séquences foisonnantes et surtout très contrastées. Ainsi, un grand moment d’agressivité vient s’échouer sur une plage plus technique ou plus apaisée, parfois d’une certaine beauté.

Au bout du compte, l’auditeur est littéralement embarqué dans ces méandres, sans cesse bousculé, puis apaisé. Bref, la musique de LETARGY DREAM ne peut pas laisser indifférent. Quand bien même elle ne parvient pas à éviter l’un des écueils principaux de la musique progressive, à savoir la complexité au détriment de la clarté. Chaque partie possède une logique propre, appuyée sur une rythmique voire une mélodie ; mais aucune partie n’est suffisamment étendue ou réitérée pour réellement structurer l’écoute. Ceci dit, les amateurs de musique hors normes peuvent tout à fait trouver leur compte dans cet album.
Alain
Date de publication : mardi 2 novembre 2010