14 / 20
11/11/2010
End of eden
AMBERIAN DAWN
 
L’équation propre aux Finlandais de AMBERIAN DAWN est intégralement dévoilée dès les premiers instants du titre d’ouverture, Talisman. Tout commence par des choeurs grandiloquents qui viennent se briser sur un tempo rapide propulsé par une double grosse caisse, avec solo néo classique à la clef. Tandis que la chanteuse Heidi PARVIAINEN entame ses vocalises sous influences classiques, les claviers caracolent tels des violons et la guitare solo ponctue le tout de ses interventions virtuoses.

Forcément, le second titre, Come Now Follow, se déroule sur un tempo plus modéré, quoique plus haché ; mais on retrouve les vocalises classiques, les soli hérités du maestro MALMSTEEN, les claviers guillerets, la rythmique à la STRATOVARIUS (Jens JOHANSSON a filé un petit coup de main d'ailleurs). Vous l’aurez compris, une énumération descriptive de chacun des dix compositions de End Of Eden s’avérerait fastidieuse car les ingrédients sont très communs, déjà entendus à de nombreuses reprises. Tout juste, le titre de clôture, War In Heaven, s’avère-t-il plus long (plus de sept minutes), encore plus épique et surtout plus Heavy (les riffs d’ouverture relèvent presque du Doom) ; on entend même des vocaux masculins agressifs, c’est dire. L’esprit d’aventure et d’innovation n’est pourtant pas prégnant, loin s'en faut.

Cela dit, ce Metal classicisant avec chanteuse lyrique s’écoute sans réel déplaisir car l’interprétation et la mise en son ne sont pas prises en défaut, comme c’est hélas trop souvent le cas parmi les formations s’inspirant de l’univers de la musique classique. A défaut d’être novateurs, les interprètes s’avèrent d’une compétence et d’une efficacité infaillibles. On peut en outre noter qu’à l’exception de War In Heaven déjà évoqué, AMBERIAN DAWN a su éviter les dérives prétentieuses à prétention symphoniques. Pas de suites interminables, pas de pseudo symphonie, juste une collection de chansons bien torchées, percutantes, susceptibles de convaincre les aficionados de ce sous-genre.
Alain
Date de publication : jeudi 11 novembre 2010