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20/01/2011
Neon nights – 30 years of heaven and hell live at wacken
HEAVEN AND HELL
 
Le 30 juillet 2009, HEAVEN AND HELL tenait la tête d’affiche d’une des soirées du festival de Wacken. Pour les étourdis, HEAVEN AND HELL était un avatar de BLACK SABBATH avec Ronnie James DIO au chant (et Vinnie APPICE à la batterie). A ce titre, ce DVD s’avère être le dernier témoignage filmé de DIO, depuis emporté par un cancer. La valeur émotionnelle est donc particulièrement forte mais ne garantit pas automatiquement la valeur artistique de la prestation. Surtout trois ans seulement après la parution du magnifique Live Radio City Music Hall. D’autant plus que le concert de Wacken possède pas moins de huit titres en commun avec son illustre prédécesseur. Qui plus est, la prestation new yorkaise était taillée sur mesure pour le groupe, dans une salle magnifique ; là, il s’agit d’une captation dans un contexte festivalier, un poil moins chiadée mais très professionnelle au demeurant.

La qualité de l’interprétation est au moins équivalente ; il faut dire que nous avons à faire à de très grands professionnels, de surcroît galvanisés par la foule immense et fervente. Même si Tony IOMMI est toujours statique, on le voit sourire et même plaisanter avec DIO, signe que tout allait bien ce jour-là. Geezer BUTLER ne se décroche plus les vertèbres comme par le passé mais il aligne toujours des lignes de basse à la fois telluriques et très mobiles (l’esprit des années 70 vit toujours !). Sans en faire des tonnes, l’immense Ronnie James DIO établit naturellement une communication avec le public, qui tourne subtilement à la communion. A noter que les trois titres issus de l’unique album studio de HEAVEN AND HELL, The Devil You Know, passent admirablement la rampe (Bible Black, Fear, Follow The Tears ultra heavy) ; on regrettera juste l’absence du dévastateur Eating The Cannibals.

Vous l’aurez compris, la globalité du concert est un pur plaisir. Par contre, carton rouge pour les bonus, à savoir des interviews des quatre musiciens, ainsi que des hommages à DIO par les trois survivants. Franchement maigre ! Autant se repasser le concert en boucle afin de cultiver les regrets : jamais cette formation de vétérans ne donnera de suite à sa production studio, jamais elle ne foulera plus les planches. Ronnie James DIO a réellement disparu en pleine gloire. En témoigne une incroyable version de plus d’un quart d’heure de Heaven And Hell. Tout est dit.
Alain
Date de publication : jeudi 20 janvier 2011