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02/08/2011
Mirrors
A VANISHING SELF
 
Alors qu’on célèbre le vingtième anniversaire de la sortie du Nevermind de NIRVANA, il est fort agréable de rencontrer des héritiers du courant Grunge, en France qui plus est ! En provenance de Toulouse, A VANISHING SELF propose, avec son EP cinq titres Mirrors, une intéressante fusion entre ces genres emblématiques des nineties que constituent le Grunge et le Néo Metal.

J’ai été assez impressionné par le son d’ensemble de l’album, qui offre de puissantes guitares saturées et une section rythmique furieuse et omniprésente. La production s’avère impeccable, avec notamment une basse souvent mixées en avant.

De manière similaire à NIRVANA, la musique du groupe fait alterner les passages calmes et les parties furieuses. Ce type de construction a ainsi été choisi sur Cold Mirrors. Toutefois, les accalmies coïncident avec des ambiances relativement accablées, qui rappellent avec bonheur les tendances mélancoliques de la scène de Seattle.

Plutôt puissante et assurée, la voix du chanteur suit le mouvement. Claire lors des couplets, elle se fait fréquemment éraillée sur les refrains. Sur ce plan, la filiation avec le courant Néo Metal est nette, ce que démontre notamment le titre Dogma Vox, avec en apothéose un refrain final véritablement hurlé.

L’énergie qui se dégage de l’album s’accompagne d’un sens mélodique indéniable dont témoigne Spiral. Ce titre, peut-être le plus réussi de Mirrors, comporte un remarquable refrain alliant un riff efficace à des lignes de chant entêtantes, parfois même poignantes.

Ce premier contact avec A VANISHING SELF se révèle donc très encourageant. Je serais ravi d’écouter un album au format LP. Par ailleurs, je serais curieux d’entendre le groupe dans le registre de la ballade écorchée qui a parfois cours dans le Grunge : son style me paraît bien convenir à l’exercice.
Chouman
Date de publication : mardi 2 août 2011