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17/01/2012
Hatred and strength
WARATTAH
 
Et vlan ! Fallait bien que ça arrive, et sans qu’on ne le voit venir…

WARATTAH, pour son premier album, intègre les quartiers violents de l'écurie XIII bis menée par DAGOBA et LOUDBLAST, en y apportant une sacrée touche de douceur (tout étant relatif, bien évidemment !)

A l’évidence, le groupe a été bercé au son de PANTERA ou SLAYER et a su intégrer ses aspirations à un ensemble efficace, brut et sans concession. Sauf que…

Sauf que, au grand soulagement de votre serviteur, des passages de guitares aériennes rappellent ça et là SATRIANI and Co., voire même, plus proche de nous, un certain Pascal VIGNE ou même Christophe GODIN (sur certains passages instrumentaux un peu délirants de Adversity And Love, par exemple). C’est là une des grandes forces de ce Hatred And Strength que de lorgner à droite et à gauche, puisant chez les uns la mélodie complice d’une énergie brute que l’on retrouve tout au long des 14 morceaux de cet album. Si le phrasé du chant rageur de Kris rappelle par instants Reuno (LOFOFORA), le chanteur sait se faire aussi hargneux que fin, ou même subtil dans son énervement entêtant.

L’album enregistré en 2009 n’est paru qu’en décembre dernier. Pourtant, sans label ni promesses, et avec des finances limitées, le groupe s’est donné les moyens de proposer un son digne de ses ambitions, légitimement hautes, prouvant ainsi, une nouvelle fois, que le Metal français a atteint une phase de maturité sans précédent, permettant à ses représentants de prétendre concurrencer les formations étrangères. Reste, une nouvelle fois, à trouver quelqu’un qui mette les moyens pour permettre à un groupe de la trempe de WARATTAH de sortir de l’ombre.

Si WARATTAH ne s’adresse pas aux âmes sensibles, les amateurs de sensations fortes trouveront aisément de quoi assouvir leur soif de vigueur musicale. Foncez et secouez vous les neurones !
metalmp
Date de publication : mardi 17 janvier 2012