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31/01/2012
Slow motion disease
Headcharger
 
Avec The End Starts Here, son précédent album paru en 2010, HEADCHARGER est parvenu, grâce à une indéniable évolution artistique et un culot sans pareil, à se hisser parmi les plus importantes formations françaises dignes d'obtenir un statut international.

Ce culot a permis aux Caennais de se glisser à l'affiche du Sonisphere madrilène (avec pas moins que RAMMSTEIN, MEGADETH, ALICE IN CHAINS et FAITH NO MORE) ainsi que sa version anglaise, avec IRON MAIDEN, celle du Hellfest... Si l'on ajoute à cela une mini tournée anglaise ainsi que des dates un peu partout en Europe, on imagine que les attentes de XIII Bis, le label de HEADCHARGER, aient pu être élevées à l'idée de sortir ce nouvel album.

Slow Motion Disease, montre un groupe mature, adulte et qui sait pertinemment où il va. Tout ici a été soigneusement travaillé pour atteindre un large public. De la production, qui met parfaitement en valeur chaque instrument, au chant de Sébastien PIERRE, dont les progrès en chant clair sont impressionnants - mais il n'oublie pas d'éructer par instants (on n'oublie pas ses origines Hardcore comme ça !) - ce quatrième album est une merveille.

Musicalement, Slow Motion Disease est difficile à définir. Les 12 morceaux mélangent un Heavy pêchu et direct à des influences purement sudistes, un groove Hard US au Rock des 70's que ne renierait pas un LED ZEPPELIN ou un THIN LIZZY (Rahh, ce final de Dusty Dreams !), par exemple. Les nombreuses touches empruntées au Heavy Rock des années 1980 ou 1990 lorgnent du côté de ALICE IN CHAINS, PEARL JAM autant que de METALLICA ou MADBALL.

HEADCHARGER se permet musicalement d'étaler tout son amour pour les musiques à guitares, de l'acoustique pour six cordes (The Life Of...) qu'on imagine volontier joué dans ce décor désertique qui orne la pochette digne d'un western (ajoutons à cela l'utilisation de l'harmonica sur ... Drifter et l'ambiance de la séquence "évasion" est totale) à du Rock (pas la peine de chercher une autre étiquette tellement ça ratisse large. Rock suffira) à la mélodie immédiatement mémorisable (All Night Long, Fires Of Hell, Spain Summer Sun - un clin d'oeil au Sonisphere mentionné plus haut?).

Vous l'aurez compris, HEADCHARGER nous offre ici l'album dont on ne se lasse pas. Ouvert, efficace, chantant, énergique et enragé le groupe a de quoi s'attirer les suffrages de tous les publics sans s'adonner au racolage de bas étage. Une superbe réussite qui, souhaitons le de tout coeur, permettra à HEADCHARGER de se faire, plus encore que GOJIRA, car musicalement moins restrictif, l'ambassadeur du Rock énervé français dans le monde.
metalmp
Date de publication : mardi 31 janvier 2012