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18/03/2012
Social therapy
DEAD TALKING MIND
 
Des guitares hurlantes et plus que saturées. Une rythmique qui cavale sans relâche. Un duo de voix qui s’affrontent… La musique de DEAD TALKING MIND, si elle se rapproche sans hésiter du Death Metal, se veut néanmoins plus subtile.

Le groupe formé au Puy en Velay (Haute Loire) en 2007 puise ses influences autant dans le Metal traditionnel de METALLICA ou SLAYER (flagrant sur des titres comme Oxy Moron ou Remeber Your Future), du plus récent comme LAMB OF GOD, que dans le classique (intéressante cette approche de la Valkyrie de WAGNER qui ouvre ce premier album) ou dans des styles plus « traditionnels », comme la guitare acoustique qui introduit The Contemplatives ou cet esprit plus oriental que l’on trouve sur Near To Life Near To Death. Le résultat est une sorte de bordel anarchique dans lequel s’accouplent (un minimum pour un bordel !) les différents éléments d’un puzzle auditif d’où se détachent ces influences dominées par un Thrash Death brutal et sans concession.

DEAD TALKING MIND (faudra m’expliquer le sens de ce patronyme, j’ai du mal à cerner le concept) se détache donc du Death bourrin pour tenter de mieux explorer d’autres horizons musicaux, bien souvent tout aussi rapides. Ou presque, car Remember Your Future est, sur Social Therapy, le morceau le plus fin, et, selon moi, le plus intéressant de l’album. Démarrant tranquillement, la chanson monte imperceptiblement en puissance, et là, DEAD TALKING MIND m’entraîne dans son sillage. Sans que je ne me fatigue. Ce type de moments, que l’on retrouve par instants sur les deux chansons citées plus haut, démontre les possibilités créatives de DEAD TALKING MIND.

Cependant, l’alternance des voix (le chant clair du guitariste Jordan et les grognements de Thomas, le bassiste) ont fait leurs preuves au sein de formations diverses, BLACK BOMB A, pour la France, en tête, et n’ont donc rien d’original. La difficulté que je rencontre toutefois réside dans mon incompréhension des paroles anglaises… Ce chant clair me frustre (personne ne cherche à comprendre le sens des mots « growlés », n’est-ce pas ?) car je ne distingue que trop peu de choses…

Incontestablement, les quatre ont à cœur de démontrer leur maitrise de la chose musicale. DEAD TALKING MIND montre toute l’étendue de son savoir faire, parfois au détriment de la simplicité d’une ligne directrice, d’une idée maitresse simple d’approche. Les guitares sont si saturées que j’en viens à me poser la question sournoise : « mais ça cache quoi, cette sursaturation ? » Car il me semble que DEAD TALKING MIND confond parfois, comme sur Paralyzed, vitesse et précipitation et manque par instants de précision. On en revient au bordel auditif mentionné plus haut…

Notons, toutefois, que les amateurs de riffs saccadés, de rythmes syncopés trouveront avec Social Therapy de quoi assouvir leur soif de décibels. Ça reste un peu trop extrême pour moi.
metalmp
Date de publication : dimanche 18 mars 2012