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08/06/2012
Possession
CHRISTIAN MISTRESS
 
Depuis son premier album Agony and Opium (2010), la formation américaine CHRISTIAN MISTRESS inscrit son Heavy Metal dans l’héritage global du genre tel qu’il était pratiqué de la toute fin des années 70 au milieu des années 80. De la référence à l’indifférence, la frontière est souvent mince, et de nombreuses formations ont tendance à copier purement et simplement les plans et le son d’une époque réputée bénie. CHRISTIAN MISTRESS possède suffisamment d’atouts pour échapper à la catégorie des piètres copieurs.

Déjà, le chant est tenu par Christine DAVIS, dont le phrasé modulé et le timbre légérement rauque fait immanquablement la différence avec les traditionnels hurlements suraigus et éraillés très courants dans les années 70 et 80. Les riffs sont secs et tranchants et les plans de guitares jumelles sont nombreux, sans être encombrants ; quelques passages de guitare acoustique aèrent classiquement un Metal assez austère. Le batteur ne frappe pas ses fûts comme une enclume, il insuffle un swing galopant très 70’s. Même la basse, grondante et mobile, n’est pas oubliée.

La production très live donne une impression très vivante, aux antipodes des sons cliniques favorisés de nos jours. Pour ce qui est des compositions, on ne trouvera aucun classique évident sur Possession, le groupe étant avant tout convaincant par le style pratiqué. Lequel style peut aussi bien intéresser un fan des deux premiers albums de IRON MAIDEN et de la NWOBHM en général, de JUDAS PRIEST des débuts, de TROUBLE, voire de MERCYFUL FATE. Du revival agréable.
Alain
Date de publication : vendredi 8 juin 2012