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12/08/2012
Under flaming winter skies – live in tampere
STRATOVARIUS
 
Troisième live du groupe finlandais après Visions Of Europe (1998) et le CD Polaris Live (2009) inclus dans l’édition double de l’album du même nom. Je ne possède pas les deux premiers donc je ne peux établir de comparaison. En revanche, j’ai eu la chance de voir STRATOVARIUS en concert au moins 4 fois (dont la dernière à la Foire Aux Vins de Colmar le 07/08/2011) et connais une bonne partie de leur discographie.

Under Flaming Winter Winter Skies, comme son sous-titre l’indique (The Jörg MICHAEL Farewell Tour) constitue un hommage à leur batteur. D’origine allemande, arrivé en 1996, il s’est admirablement bien intégré à la formation, contribuant par la puissance et la régularité de son jeu au succès du groupe que j’estime à la fin des années 90, soit les albums Visions (1997), Destiny (1998) et Infinite (2000). En 2010, un coup du sort frappe le groupe : Jörg MICHAEL souffre d’un cancer de la thyroïde. Courageux, ce dernier revient malgré tout en force fin 2011 pour une série de concerts qui seront ses derniers pour des motifs personnels. Je trouve ici formidable l’idée de rendre hommage à un musicien, à un copain, se son plein vivant.

Enregistré « à la maison », à Tampere en Finlande, on n’entend néanmoins pas trop la foule hormis sur le morceau d’ouverture : froideur pudique du public scandinave ? Premier constat : Timo KOTIPELTO est très en voix et chante remarquablement dans l’ensemble (le réussi I Walk To My Own Song), sauf sur Paradise où il éprouve de la peine à monter dans les aigus. Sur le premier CD, l’enchaînement du classique Speed Of Light au puissant Kiss Of Judas représente le véritable moment fort de ce live. Le son, de grande qualité, est volumineux et précis mettant bien évidemment la section rythmique et la batterie à l’honneur. Cela a pour conséquence quelques fréquences basses un peu désagréables parfois…

Le deuxième CD démarre pied au plancher avec le speed Legions Of The Twilight. La belle ballade (Winter Skies) et la reprise du Burn de DEEP PURPLE permettent de casser la routine et de reprendre son souffle. Black Diamond annonce la fin du concert. Sa structure, mélange de sonorités metal (la guitare Stratocaster) s’appuyant sur une association basse batterie marteau pilon et de synthés néo classiques (le violon Stradivarius) reste le meilleur exemple de la marque de fabrique de STRATOVARIUS (contraction des deux mots évoqués). Ajoutez à cela des nappes de claviers ambiants et un refrain tueur qui sait se faire désirer et vous aurez la formule des plus gros hits du groupe comme Father Time et le génial Hunting High And Low en clôture.

Je ne pensais pas que le groupe survivrait au départ de l’un de ses meilleurs compositeurs, le guitariste Timo TOLKKI, en 2008 et je me suis bien trompé. STRATOVARIUS demeure une vraie machine de guerre en concert et ne déçoit quasiment jamais. Je crois donc que le groupe continuera à aller de l’avant malgré le départ de leur expérimenté et très apprécié batteur.

En résumé, une setlist bien équilibrée, un son très correct, un livret comportant des photos soignées, un live largement recommandable. Existe également en format DVD.

STRATOVARIUS

Timo KOTIPELTO : Chant
Matias KUPIAINEN : Guitare
Lauri PORRA : Basse
Jens JOHANSSON : Claviers
Jörg MICHAEL : Batterie
NOCTUS
Date de publication : dimanche 12 août 2012