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21/11/2012
Avé...
DYGITALS
 
1984 : DYGITALS voit le jour. Un an plus tard, il inaugure le mythique France Festival de Choisy-le-Roi, ce qui lui permet de graver deux morceaux (Avé César et She's OK) sur la compilation French Connection.
1986 : dans le référendum d' Enfer Magazine, DYGITALS fait partie des 10 espoirs français, aux côtés de VULCAIN, ADX, ATTENTAT ROCK etc. Particularité : il est le seul groupe à n'avoir aucun album à son actif.
1987 : DYGITALS, après quelques remaniements (passage de quintette à quatuor, nouveau bassiste) entre en studio afin d'enregistrer son premier album, Love Game qui ne verra jamais le jour. Fin 1987, le groupe s'envole pour Los Angeles où il écume, six mois durant, les clubs de la ville et y recueille un joli début de gloire locale.
1989 : DYGITALS splitte.
1991: David DUGARO et Hervé TRAISNEL (guitare et chant) auto éditent un mini album sous le nom de NDB qui sera positivement chroniqué dans la magazine Hard Force.
1997 : Stars Of Life, extrait des enregistrements de Love Game, est inclut à la compilation Révolution Hard Rock et la sortie dudit album est annoncée chez Brennus. Mais, là encore, il ne verra jamais le jour...
2011: Hervé, David et Alain CLOUET (batteur et membre fondateur) se retrouvent et relancent l'aventure DYGITALS. Le groupe est remarqué lors de son passage au PMFF IV de janvier 2012 et, enfin, une aventure discographique peut commencer.

Car DYGITALS a des fans. Ca, Alain RICARD (Brennus) le sait. Et lui, il est du genre patient... Alors sortir un album griffé DYGITALS après une si longue attente, nul doute que certains seront plus que satisfaits.

Ici, point de surprise. Les connaisseurs retrouveront aisément leurs marques, repartiront dans le passé et se laisseront également séduire par les nouveaux titres. Car, oui, DYGITALS nous offre un voyage dans le temps et dans l'actualité. Son actualité, musicale. Les titres les plus récents présentent une variété de tempi comme DYGITALS les a toujours aimés. Ainsi, le heavy Killing Machine côtoie le plus mid-tempo (et très écolo) Green Man ou les plus Hard US Free Me, le très "Van Halennien" Big Enough et Brand New Day. Parmi les nouveautés, seule la balade Roses On My Grave (un titre carrément inspiré du Bed Of Roses de BON JOVI...) me semble dispensable et passéiste.

Pour le reste, DYGITALS a eu la bonne idée de semer tout au long de cet album ses petits cailloux temporels, et de rester aussi simple et sobre que la pochette, simple logo rouge sur un fond blanc et lumineux. Ca nous change un peu de toutes ces illustrations morbides et pessimistes ! Si les anciens titres ont été réenregistrés, on retrouve ceux qui marquèrent leurs premières années : le hit - et indispensable - Avé César qui leur ouvrit les portes de la notoriété, Believe In Rock N Roll et Stars Of Life qui devaient tous deux figurer sur Love Game, et, enfin, Running, tiré des sessions studio de 1988, si mes souvenirs sont bons. Et si tous ces titres affichent plus de deux décennies, aucun ne dénote ici.

Sans révolutionner le genre, DYGITALS nous offre un très bel album de Rock énervé qui, surtout, nous montre le superbe talent - par trop méconnu - de ce diable de David qui nous livre de petites pépites "guitaristiques". Faites-vous plaisir, amis amateurs de belles mélodies, redécouvrez DYGITALS, sur CD bien sûr, mais également sur scène. Les quatre seront en effet de passage au PMFF V le samedi 12 janvier 2013 vers 14h30. Et live, ça dépote !

metalmp
Date de publication : mercredi 21 novembre 2012