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20/05/2013
Freedoms reign
FREEDOMS REIGN
 
En 1985, après avoir participé activement aux deux premiers albums de FATES WARNING (à savoir Night on Bröcken en 84 et The Spectre Within en 85), le guitariste Victor ARDUINI quitta le groupe et disparut de la scène Metal. Voilà notre bonhomme qui surgit à nouveau avec une formation toute neuve et un premier album éponyme. Comme s'il voulait rattraper le temps perdu, Victor ARDUINI tient bien évidemment l'un des deux postes de guitaristes mais il occupe le poste de chanteur. Après tout ce temps passé, que nous proposent donc Victor et ses trois compagnons.

Tout bonnement un solide album de Heavy Metal traditionnel, direct, puissant, mélodique, dans la grande tradition des années 80.S'il fallait absolument donner des références afin de situer mieux le registre de FREEDOMS REIGN, on pourrait évoquer IRON MAIDEN (période DIANNO, avec un batteur dont le jeu évoque un peu celui du défunt Clive BURR), JUDAS PRIEST (époque Painkiller), SAVAGE GRACE et même Ozzy OSBOURNE à ses débuts en solo (notamment grâce au timbre d'ARDUINI). On reste dans un registre très balisé mais FREEDOMS REIGN le pratique avec un savoir faire total et une fougue qui emporte la conviction.

Relativement courtes, les compositions vont à l'essentiel, portées par la combinaison redoutable de riffs, de guitares solos mélodiques et d'une section rythmique énorme. Arrêtons-nous d'ailleurs sur le gros travail de cette section rythmique : elle inflige un démenti à toutes les formations de Power Metal qui pense que la puissance implique forcément des parties de double grosse caisse sans nuances. Pas besoin de matraquer sans imagination pour faire œuvre de puissance.

Les deux derniers titres sont un poil plus longs et nuancés. Dépassant les six minutes, Long Way démarre doucement et gagne subtilement en intensité au fur et à mesure. Pour sa part, Looking Around et ses sept minutes rappelleront sûrement le groupe d'origine de Victor ARDUINI : FATES WARNING. Le titre débute sur des arpèges lancinants, la voix claire est un brin nostalgique, puis des riffs tranchants font barrage, avant que les arpèges ne reprennent leur inquiétante reptation obsédante. Ce schéma est porté à incandescence, notamment au moment des solos de guitare. Splendide !

Voilà un album classique, sans prétention, de fort bonne tenue, qui justifie pleinement le retour aux affaires de Victor ARDUINI.
Alain
Date de publication : lundi 20 mai 2013