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02/11/2013
El pistolero
TRACER
 
Fondé par les frères BROWN, Michael (Chant / guitare) et Leigh (Basse / chant), TRACER enregistre un EP autoproduit, L.A. ? (2009), avant d’être signé par Mascot Music Production, qui publie son premier album, Spaces In Between, en 2011. Bien accueilli par la critique, ce dernier contribue à la réputation du groupe d’Adélaïde, sacré « Best New Band » aux Classic Rock Awards 2012. Son nouvel opus, El Pistolero, est produit par Kevin SHIRLEY, collaborateur de LED ZEPPELIN, IRON MAIDEN, SLAYER et SILVERCHAIR. De quoi susciter mon enthousiasme, alors même que je n’ai pas encore entendu la moindre note du LP !

Tout comme un autre fameux power trio, THEM CROOKED VULTURES, TRACER a choisi d’évoluer dans la sphère Stoner. Caractérisé par un son massif, El Pistolero en constitue une première et implacable démonstration. La section rythmique y apparaît très puissante, comme sur plusieurs autres plages, en tête desquelles Lady Killer et sa basse écrasante. Pour autant, les guitares ne font nullement de la figuration, comme l’illustre le tout aussi lourd Dead Garden, qui repose essentiellement sur les riffs de Michael BROWN.

En d’autres occasions, les Australiens s’aventurent dans les terres du Rock alternatif. Ainsi, There’s A Man est construit suivant un schéma fréquemment utilisé dans ce contexte, dans lequel des couplets à l’instrumentation discrète laissent place à des refrains bien plus énergiques. Sur Scream In Silence, les musiciens obtiennent, de la même manière, un résultat très satisfaisant. Après qu’une guitare en son clair a souligné le pouvoir évocateur de sa voix, Michael BROWN opte pour des cris, véritablement impressionnants, que n’aurait pas dédaignés Chris CORNELL. La comparaison avec le leader de SOUNDGARDEN, groupe mythique qu’apprécie beaucoup le chanteur, s’impose également à l’écoute de Dead Garden (refrains).

Enfin, El Pistolero emprunte parfois des chemins plus inattendus. On citera notamment un Hangman marqué par une ambiance extrême-orientale, ou on s’attardera sur le bref hommage rendu à Jim MORRISON (Until The War Is Won). On considérera encore l’enchaînement Ballad Of El Pistolero / Santa Cecilia : le premier morceau consiste en un interlude où le chanteur est simplement soutenu par une guitare classique jouée flamenco, une couleur que l’on retrouve épisodiquement dans le second. Auteur d’un superbe album, à la richesse indéniable, TRACER justifie pleinement les espoirs placés en lui.

TRACER :

Michael BROWN : Chant / guitare
Jett HEYSEN-HICKS : Basse
Dre WISE : Batterie
Chouman
Date de publication : samedi 2 novembre 2013