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11/12/2013
Possessed by thrash
THRASHBACK
 
On le sentait venir depuis leur prestation lors du PMFF V en janvier dernier. Ca dépotait déjà grave, mais là, ça va faire mal. Très mal..

Formé sur les cendres d'un EVIL ONE obligé de se saborder en 2012 à la suite de trop nombreux mouvements internes, THRASHBACK, fondé par l'indéboulonable Speed (chant et batterie) et son éternel complice Freddy (guitare) et le dernier arrivé dans le Evil giron, Le Gorg (basse), fut un des moments forts de ce prestigieux festival. Guère étonnant dès lors de parier sur l'enregistrement d'un album au cours de cette même année.

Nerveux, explosif, Possessed By Thrash s'adresse à tous les amateurs de Thrash, qu'il soit old school ou moderne. C'est, cependant, l'aspect old school qui marque le plus, tant dans la brutalité volontaire, festive et salvatrice des morceaux que dans la conception du livret, à la sobriété volontairement minimaliste, avec ses textes tapés à la machine et son esprit DIY.

Après une intro aussi dynamitante qu'expéditive (Human Race Extinction), THRASHBACK nous offre un florilège de titres à l'image du morceau éponyme: ultra speed et rentre dedans. Un seul mot d'ordre semble animer la petite troupe: pas de quartiers ! Pour autant, malgré le chant agressif de Speed, parfois proche du Black, on ne bourrine pas pour bourriner ici. Non, THRASHBACK sait aussi accorder une place à de véritables petites perles d'incitation au neckbraking que sont les Box Of Power ou Wardance, deux créateurs de circle pits en puissance !

Comme le veut la tradition vintage, THRASHBACK se fend non pas d'une mais de deux reprises. Tout d'abord, il reprend, et de quelle manière!, le morceau d'EVIL ONE ayant donné son nom au groupe, Thrashback (paru sur l'excellent Evil Never Dies en 2009) en accélérant le tempo, ainsi que le Pounding Metal des Canadiens d'Exciter (sur Violence And Force, 1984) reprise à laquelle a participé Dan Beehler, fondateur desdits Exciter.

C'est d'ailleurs une habitude d'aller chercher des guests outre-Atlantique... La confiance semble d'ailleurs bien installée entre Speed et Jeff Waters (ANNIHILATOR) puisque ce dernier mixe l'album qu'a produit, chez lui en Normandie, Marc VAREZ, le batteur fou de VULCAIN.

Tout semble ici réuni pour que THRASHBACK perce rapidement. La France tient là un de ses plus gros espoirs en matière de Thrash et il ne tient qu'à nous - à vous, à moi - de lui ouvrir nos bras afin de l'accueillir comme il se doit. Un des futurs grands (je l'espère, en tous les cas) à suivre de très, très près.
metalmp
Date de publication : mercredi 11 décembre 2013