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27/04/2014
Up the dosage
Nashville Pussy
 
J’ai lu dans la presse que Ruyter SUYS, la plantureuse guitariste de NASHVILLE PUSSY affirmait avoir accouché de son Black In Black avec son nouvel album. Il est vrai que l’éclair de la pochette de Up The Dosage rappelle facilement AC/DC. De plus, on sait qu’ Angus YOUNG reste une influence majeure pour Ruyter. Ce nouveau disque constitue t-il le même chef d’œuvre que demeure l’album noir pour les australiens les plus connus du (Hard) Rock?

Un premier changement se constate au niveau du son, plus propre et précis (comme John Mutt LANGE l’avait fait dès Highway To Hell) et je pense que c’est là où voulait en venir Ruyter SUYS avec sa comparaison. Car les NASHVILLE PUSSY n’ont pas pris le melon, leurs prestations scéniques se sont même sacrément assagies. Et Blaine CARTWRIGHT chante toujours de façon directe à la manière d’un Lemmy mais avec plus de variété. Un Hard Rock traditionnel sur le très bon Rub It To Death doté d’un bon riff et d’un solo qui envoie. Plus calme et poli sur le Blues Rock Everybody’s Fault But Mine en ouverture. Beaucoup de groove aussi dans Till The Meat Falls Off The Bone. Le groupe américain n’oublie pas ses racines sudistes et propose deux titres proches de la country (Before The Drugs Wear Off et Hooray For Cocaïne, Hooray For Tennessee) plutôt réussis. NASHVILLE PUSSY aime aussi l’énergie du punk avec des titres courts, simples et in your face (Spent, Takin’ It Easy). Le morceau titre avec son riff hyper efficace développe un Hard Rock boogie, répétitif mais dans le bon sens à la ZZ TOP. Pillbilly montre un aspect plus Rock ‘n’ Roll et l’album se termine par Pussy ‘s Not A Dirty Word construit sur un riff en béton made in Australia (AC/DC encore !).

Up The Dosage apparaît comme le disque de la maturité pour NASHVILLE PUSSY qui a délaissé un peu le côté primaire et urgent de ses débuts pour un son plus propre au service de morceaux parfois calmes et plus techniques.

J’aime beaucoup ce disque mais j’adore aussi le début de carrière incarnée par l’explosif High As Hell (2000). Enfin, J’en profite pour réhabiliter le From Hell To Texas, chroniqué à Metal Integral, qui, même si ce n’est pas le meilleur album, mérite beaucoup plus qu’un 8/20 ! NASHVILLE PUSSY sur disque ou sur scène ne triche jamais, va à l’essentiel et n’a pas vocation à révolutionner la musique juste jouer du fuckin’ pussy rock ’n’ roll !
NOCTUS
Date de publication : dimanche 27 avril 2014