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01/12/2014
Hollow shrine
THE SIXXIS
 
Après un album éponyme en 2012 et une tournée en première partie de THE WINERY DOGS et plus récemment SPOCK'S BEARD, les 5 américains (Atlanta) de THE SIXXIS nous proposent leur second effort, Hollow Shrine. Ces 10 nouvelles compositions, au souffle harmonique, sont charpentées autour d'un Rock moderne, pouvant être qualifié d'alternatif, où s'insinue une atmosphère plus ou moins sombre, fugacement mélancolique. Mais vont aussi puisées leur dynamisme, sans toutefois débordées d'énergie tellurique, dans un courant Heavy, marqué par les guitares de Paul SORAH et Cameron ALLEN, employant des sons clairs, acoustiques ou plus épais (Long Ago par exemple). Les quelques soli disséminés ici et là sont incisifs (Opportune Time). Si la batterie de Josh BAKER peut s'envelopper d'une certaine uniformité sur les 41 minutes de l'album, la basse omniprésente de Mark GOLDEN se fait claquante, clinquante (Dreamers, Nowhere Close) et apporte une certaine diversité à la rythmique. Le chant de Vlady ISKHAKOV est maîtrisé, plutôt teinté de douceur et de clarté, pouvant toutefois s'énerver sur plusieurs lignes de chant. Quelques sons de claviers s'entendent en fond, de façon plutôt épisodique (Nowhere Close...). Certains passages s'orientent vers un Hard Rock mélodique (Out Alive), pouvant furtivement rappeler DEEP PURPLE, voire LED ZEPPELIN. Des ambiances à la MUSE (Home Again, titre calibré pour faire le bonheur des radios américaines) et THE INTERSPHERE (le chant et le refrain de Out Alive en particulier) me traversent l'esprit. Mais aussi, de part l'écriture et la structure des compositions de Hollow Shrine, un Rock (Néo) Progressif 80's / 90's (allemand, voire hollandais) se projette en filigrane tout au long de l'album (Forgotten Son, Waste Of Time, l'instrumental Coke Can Steve où le jeu de batterie se dévergonde, Opportune Time). Enfin, THE SIXXIS s'en va taquiné un style Country / western sur son dernier titre, Weeping Willow Tree, un peu à la manière du Smokin' Hearts & Broken Guns de SHAMAN'S HARVEST.
Malgré la mosaïque de styles abordés, Hollow Shrine, sans être révolutionnaire ni franchement original, reste somme toute homogène, solidement interprété, plaisant à l'oreille et facilement abordable.

Hollow Shrine :
01 : Dreamers - 02 : Long Ago - 03 : Nowhere Close - 04 : Home Again - 05 : Forgotten Son - 06 : Waste Of Time - 07 : Coke Can Steve - 08 : Opportune Time - 09 : Out Alive - 10 : Weeping Willow Tree
Ben
Date de publication : lundi 1 décembre 2014