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24/01/2015
Season of the witch
STORMWITCH
 
Season Of The Witch est le dixième album studio de STORMWITCH, formation allemande formée à la toute fin des années 70 ; un attachement aussi tenace au Heavy Metal mérite un salut sincère. D'autant plus qu'au fil des ans, STORMWITCH n'a jamais cherché à se mettre au goût du jour, demeurant fidèle à une obédience Heavy Metal très classique qui doit beaucoup à JUDAS PRIEST et un peu IRON MAIDEN.

Season of The Witch est proposé en deux formats : une version basique assez courte (neuf titres pour une durée de 35 minutes) et une version digipack chroniquée ici, comportant deux compositions supplémentaires (pour une durée totale de presque cinquante minutes). Au menu, on trouve sans surprise un Heavy Metal très direct et binaire, simple dans ses structures, avant tout basé sur des riffs tranchants et le chant étranglé et assez aigu du fondateur Andy MÜCK. A priori, la recette est archi connue et les procédés utilisés tout à fait éculés. Certes mais, comme tout groupe traditionaliste qui se respecte, STORMWITCH fait jouer l'expérience, la maîtrise parfaite des codes. Mis à part sur le titre bonus The Singer's Curse qui dure plus de huit minutes, le groupe se concentre sur des formats courts et sur des schémas introduction-couplet-refrain, avec le solo mélodique et incisif qui va bien en cours de route bien entendu. Tout cela serait passablement ennuyeux si STORMWITCH ne prenait soin s'insuffler des mélodies simples mais efficaces, notamment au niveau des lignes de chant. Le bonus qui clôt l'album, Different Eyes, offre même un visage franchement mélodique puisqu'il s'agit d'une ballade avec chant émouvant et arrangements de claviers.

Autre élément sympathique dans cet album intemporel, la production très claire, à l'ancienne en quelque sorte. Contrairement aux productions surcompressées et cliniques en vogue depuis trop longtemps, Le son laisse les compositions de Season Of The Witch respirer, les riffs sonnent âprement, créant un joli contraste avec des plans de guitares jumelles plus enjôleurs.
Au total, voilà un retour inespéré, plus de dix ans après le dernier album (Witchcraft, sorti en 2004). Un retour qui prouve que, décidément, le Heavy Metal est increvable.
Alain
Date de publication : samedi 24 janvier 2015