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25/02/2015
Valley of the snake
RUBY THE HATCHET
 
On comprend dans quel univers RUBY THE HATCHET évolue dès les premières mesures du titre introductif. Prenez un riff bien gras, ajoutez un batterie mobile et souple, rehaussez avec des riffs d'orgue qui rappellent les grandes heures de Ken HENSLEY avec URIAH HEEP ou Vincent CRANE avec ATOMIC ROOSTER, couronnez le tout avec un chant féminin clair, dans les tons médium. Vous avez un Heavy Metal furieusement et fièrement ancré dans les années 70 (première moitié). Le chant féminin et la lourdeur envoûtante inscrit RUBY THE HATCHET dans le voisinage de formations comme JEX THOTH ou BLOOD CEREMONY. Ajoutons que le tempo plutôt lent, la lourdeur des rythmiques et de nombreux riffs qu'on croirait issus de la riffothèque du sieur IOMMI ancrent immanquablement RUBY THE HATCHET dans le domaine hanté du Doom Metal.

Cela dit, ce groupe ne saurait être résumé à un nième groupe de revival 70's avec une chanteuse. Ainsi, une certaine nonchalance dans le phrasé de Jillian TAYLOR évoque l'approche à la fois lourde et vaporeuse des divins BLACK MOUNTAIN. D'où une très agréable coloration plus Rock dans un contexte toutefois systématiquement électrique et crépitant. En clôture d'album, les sept minutes du magnifique Valley Of The Snake comporte une forte composante Folk qui se charge d'électricité au fur et à mesure (avec intervention d'une flûte traversière).

Le jeu des références n'est ici employé que pour vous livrer quelques repères et non pour assimiler cette formation à un ersatz de tel ou tel groupe. On doit souligner la maîtrise parfaite du groupe dans tous les domaines : cohésion parfaite des musiciens, approche très vivante (le feeling live a été capturé en studio), compositions extrêmement bien structurées autour de rythmiques, de mélodies et d'arrangements. Sans être follement novateur, l'ensemble de l'album s'écoute et se réécoute avec un plaisir croissant.
Alain
Date de publication : mercredi 25 février 2015