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23/04/2016
Citizens of nowhere
GYPSY CHIEF GOLIATH
 
Ces citoyens de nulle part viennent en fait du Canada et cet opus est leur troisième, faisant suite à It's A Walk In The Mist (2011) et au monumental New Machines Of The Night (2013). Ce Citizens Of Nowhere poursuit la formule initialement établie mais en propose une évolution subtile.
Commençons par détailler les ingrédients de la formule. Prenez tout d'abord une voix de stentor, grondante et colérique, digne d'un grizzly au sortir de l'hibernation. L'émetteur de ces vocaux d'ursidé en furie, Al BONES, sait toutefois moduler son chant, quitte à le rendre clair et mélancolique sur la superbe ballade psychédélique Gloomy Tombs.
Prenez ensuite pas moins de trois guitares qui, non seulement délivrent des riffs épais et rugueux comme des parpaings, mais se paient le luxe de multiplier les harmonies , un peu comme si THIN LIZZY ou WISHBONE ASH avaient suivi un régime survitaminé.
Histoire de ne pas être en reste, la section rythmique donne dans le lourd impitoyable, avec notamment des lignes de basse titanesques. Bien qu'occupé à marquer sèchement le tempo, le batteur se fait fort d'introduire un groove efficace.
Cerise sur le gâteau, un harmonica est utilisé comme instrument à part entière, aussi bien en rythmique qu'en solo. Inutile de dire que cela confère une dimension très spécifique au Métal à la limite du Stoner de GYPSY CHIEF GOLIATH. Ce côté Blues à la CANNED HEAT se marie à merveille avec les éléments plus massifs (ce chant presque Death, quelques rythmiques Stoner, voire Doom) ou typiquement Hard Rock (les guitares harmonisées) et Boogie.

Résulte de ce mélange un rendu à la fois menaçant et jouissif, avec toutefois une approche plus pondérée que sur le survitaminé New Machines Of The Night, les mid-tempos prédominant. Pour vous faire une idée de l'intensité de ce groupe, frottez-vous à la vidéo live du titre Black Samarai : cliquez ici
Alain
Date de publication : samedi 23 avril 2016