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30/05/2016
Maestro
WINTERHORDE
 
Bien que Maestro soit le troisième album studio de cette formation israélienne, j'avoue que ma route n'avait jusqu'à présent pas croisé celle de WINTERHORDE. Et en l'occurrence, il eut été dommage de passer à côté de cet album impressionnant de saine ambition et de maîtrise. Le septette (deux chanteurs et cinq instrumentistes) est parvenu à fusionner le meilleur du Metal symphonique, du Metal progressif, du Power Metal et du Black Death.

Du Black Death, WINTERHORDE reprend à son compte un goût avéré pour la férocité et l'agressivité, avec des rythmiques trépidantes, des tempos parfois fulgurants et des vocaux féroces. Le Power Metal perce à travers l'usage très fréquent de la double grosse caisse. Mais ce sont les dimensions symphoniques et progressives qui dominent les dix compositions de maestro (plus une introduction). Les durées des titres demeurent raisonnables - Dancing In Flames et Maestro dépassent les sept minutes tandis que The Heart Of Coryphee culmine à plus de onze minutes – mais chacun comporte plusieurs séquences évoluant ou contrastant les unes par rapport aux autres. Ainsi, un même plan mélodique peut commencer dans une partie apaisée et se développer dans un maelstrom rythmique. Ce qui tend à prouver la maîtrise du groupe.

Le côté rapide et venimeux, à tout le moins musclé, de nombreuses séquences est intelligemment contrebalancé par des arrangements de synthés, de piano et de violon, par des chœurs masculins ou féminins au rendu parfois grandiose, par des incises de guitares mélodiques, ce qui a pour effet de diversifier considérablement le paysage sonore.
Le chant clair, mélodramatique à souhait et porteur de tendances lyriques, apporte son lot de contrastes, tandis que la guitare solo traduit une approche proche du néo-classique, évitant toutefois l'accumulation virtuose au profit du feeling.

En un peu plus d'une heure, WINTERHORDE nous propose une véritable épopée, puissamment mise en son grâce à la production et au mixage de V. SANTURA (CELTIC FROST, TRYPTIKON) et au mastering de l'incontournable Jens BOGREN.

Vidéoclip de Maestro ici : cliquez ici
Alain
Date de publication : lundi 30 mai 2016