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13/10/2016
Morrigan
CHILDREN IN PARADISE
 
CHILDREN IN PARADISE est le projet élaboré et porté par Dam Kat, chanteuse, claviériste, auteure / compositeure bretonne. Projet qui devient un duo avec le guitariste Gwalchmei. Sort un premier album en 2011, Esyllt, débutant une trilogie. Suivi 5 ans plus tard par le second volet Morrigan. Et est annoncé le troisième sacrement, Boadicea, pour le courant de l’année 2017.
Dam Kat et Gwalchmei sont accompagnés pour ce second album autoproduit par Stéphane RAMA à la basse, qui s’est aussi occupé du mixage et du mastering, Frédéric MOREAU à la batterie, de Loïc BLEJEAN aux uilleann pipes et low whistle (déjà présent sur Esyllt). Et par John KENNY venant souffler dans un carnyx, instrument celte guerrier, le temps de quelques respirations sur I’m Falling. L’artwork, réalisé par Tomasz Alen KOPERA, est remarquable, attirant le regard par sa chaude couleur orangée. Autoproduit, Morrigan manque toutefois quelque peu de chaleur et de rondeur à mes oreilles, principalement au niveau de la batterie. Mais cela n’empêche nullement d’apprécier et d’applaudir son contenu, dont voici ci-dessous mon ressenti personnel.
Fortement lié à ses racines celtes, CHILDREN IN PARADISE propose de nouveau 10 compositions inspirées des légendes de la mythologie celte, dont Morrigan, déesse de la guerre et de la mort, et Cu Chulainn sont ici les « héros ». Ancrées dans un paysage rock progressif folk celtique plus ou moins médiéval, elles nous promènent à travers de magnifiques mélodies, pleines de feeling, de beauté, de romantisme plus ou moins mélancolique (Alone). Le chant de Dam Kat est émouvant, poignant, d’une grande richesse. Il est capable de planer dans un climat doux et éthéré comme de forcer le trait lorsque l’écriture de la composition l’exige. Les développements instrumentaux, tout en harmonies somptueuses, vont le plus souvent crescendo. Les compositions s’étirent et se finissent par de longs soli montrant toutes les qualités de Gwalchmei. La rythmique n’est pas en reste, avec un important travail de la basse. Si le début de l’album est plutôt énergique et enlevé, plus typé rock (Alone, I Wait et I’m Falling), suivi par les 4 compositions qui forment une longue et somptueuse suite d’une vingtaine de minutes (Intro. I Will Follw You, Part 1 Morrigan, Part 2 Cu Chulainn Is Mine (cliquez ici) et Part 3 The Nightmare), jouant sur les tempi et les contrastes, sa fin est plus sereine (Stay, In My Mind et He’s Dying). Ces 3 compositions se parent d’ambiances celtiques plus appuyées, avec la présence organique des uillean pipes et low whistle, et de sons de violon (Stay). Le solo de guitare sur In My Mind est magnifique, pouvant rappeler les jours glorieux d’un David GILMOUR. Influences floydiennes qui se retrouvent durant la cinquantaine de minutes que dure Morrigan, auxquelles peuvent se rajouter KARNATAKA, THE REASONING, MOSTLY AUTUMN, BLACKMORE’S NIGHT ou KOMPENDIUM… Tout en gardant à l’esprit que l’univers musical de CHILDREN IN PARADISE est tout à fait personnel, sincère et luxueux. Bravo !






Ben
Date de publication : jeudi 13 octobre 2016