Ils sont trois, Britanniques, hirsutes et velus, portent des cartouchières, ils jouent du Rock'n'Roll. Mais non, il ne s'agit pas de MOTÖRHEAD, mais bien de ADMIRAL SIR CLOUDESLEY SHOVELL, gang dont nous avons dit le bien que nous pensions des deux premiers albums : Don't Hear It... Fear It en 2012 (cliquez ici) et Check 'em Before You Wreck 'em en 2014 (cliquez ici). Aucune raison de changer de perchoir pour le groupe et donc, fort logiquement, notre avis demeure tout aussi positif.

ADMIRAL SIR CLOUDESLEY SHOVELL privilégie encore et toujours une approche directe, basique, Rock'n'Roll, incarnée par des compositions dépourvue de bavardages et basées sur une recette simple mais on ne peut plus efficace : une guitare nerveuse qui vous balafre comme un cran d'arrêt, une basse grasse qui parvient à se tortiller avec souplesse, une batterie qui aligne les gifles sèches en rafales, un chant clair mais rêche, le tout servi bien chaud, avec de la graisse grésillante, dans des structures classiques. Hard Rock'n'Roll, Proto Hard, Acid Rock, tout cela peut convenir. De même qu'on peut invoquer les mânes du tout premier MOTÖRHEAD, mais aussi de BLUE CHEER, des PINK FAIRIES ou de BUDGIE (avec lesquels ils ont en commun d'avoir adopté un volatile pour mascotte).

N'allez pas croire que ADMIRAL SIR CLOUDESLEY SHOVELL n'ait pour autant pour souci que de foncer à toute vitesse en faisant le maximum de bruit. Au contraire, plus il avance dans sa discographie, plus on sent le trio soucieux de davantage de subtilité : chœurs discrets, mid tempos groovy, solos bluesy bien construits et juteux. Le groupe ne fait certes pas dans la dentelle mais il a au moins appris à ne plus se torcher le derrière avec.. Jouissif !

Vidéo de Tired 'n' Wired : cliquez ici

Alain
Date de publication : mercredi 26 octobre 2016