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23/11/2016
The serenity of suffering
KORN
 
Depuis quelques années, il semble que KORN soit revenu à essentiel. Déjà, leur dernière prestation au Hellfest fut propre et carrée, j’avais senti un groupe plutôt appliqué. Musicalement, fini les expérimentations comme sur The Path of Totality en 2011, mélange de métal et de dubstep avec la participation du DJ Skrillex, non dénué d’intérêt par ailleurs.

KORN a créé le neo metal en 1994 et c’est pour ce style si particulier qu'il a forgé, qu’on l’apprécie. Insane en ouverture me rappelle clairement les débuts de la formation de Bakersfield, Californie. La recette est parfaitement connue : un son énorme, un riff béton issu de guitares sous accordées, contrebalancées de samples ambiants. Une batterie puissante vient marteler le tout. Jonathan DAVIS chante très bien, il a progressé, c’est évident. Il arrive à dégager beaucoup d’émotion sur le lent et captivant Black Is The Soul. Il sait faire preuve de beaucoup de variété, capable d’évoluer dans un registre rapé (Rotting In Vain), mélodique (Everything Falls apart) ou de façon plus brutale limite death metal. The Serenity Of Suffering me rappelle Issues (1999), je trouve d’ailleurs beaucoup de rappels de cet album dans les illustrations du dernier. De bons titres arrivent à sortir du lot, je pense surtout à Take Me qui devrait intégrer les prochaines setlist du groupe, de même que The Hating et son refrain captivant ou le heavy A Different World en duo avec Corey TAYLOR (SLIPKNOT).

Avec The Serenity Of Suffering, KORN va rassurer ses fans et assoie, une nouvelle fois, sa stature de leader du courant néo métal née au milieu des années 90. Cet album classique mais ultra efficace constitue une base solide pour partir en tournée.
NOCTUS
Date de publication : mercredi 23 novembre 2016