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27/11/2016
Monstereophonic (theaterror vs demonarchy)
LORDI
 
Voilà déjà 24 ans que LORDI, le pseudonyme du chanteur, auteur, compositeur, interprète, producteur Tomi PUTANOUU nous entraîne dans son film musicale peuplé de monstres tous plus hideux les uns que les autres ! Horreur, vous avez dit horreur !
Nouveaux costumes pour cette nouvelle page de l'histoire du groupe qui a connu, comme bien d'autres, moult changements de line-up !
Aujourd'hui stabilisé avec Mr. Lordi au chant, Amen aux guitares, Ox à la basse, Hella aux claviers et Mana derrière les fûts, LORDI propose à mon avis son meilleur album. Je vais m'en expliquer mais auparavant, notez que j'ai un peu décroché avec les sorties (1 album tous les deux ans) du groupe après l'excellent Babez For Breakfast de 2010. La raison étant que le groupe avait pris, à mon oreille, un chemin plus agressif et comme je suis dans mes limites en terme de style, je n'ai pu apprécier les To Beast Or Not To Beast de 2013 et Scare Force One de 2014, aux retours pourtant positifs dans la presse.
Monstereophonic (Theaterror vs Demonarchy) se décline en deux parties, scindées par une introduction démoniaque en première partie, une angoissante pour la seconde en plage 8.
Les 6 premiers titres de l'album me ramènent, hormis Hug You Hardcore vers le LORDI le plus mélodique, en phase avec son Hard-Rock à refrains imparables (je pense alors à KISS, ALICE COOPER avec ce « je ne sais quoi » des années dorées 80 et du travail d'un Desmond CHILD sur les refrains), avec des claviers intelligents, une rythmique plus light et une guitare parfaite. 6 hits nous sont offerts, ni plus ni moins, avec un Hug You Hardcore plus puissant et qui aurait mérité d'être en 2ème partie, une ballade sombre Mary Is Dead et du mélodique imparable Let's Go Slaughter ou encore Down With The Devil !
La deuxième partie nous offre un LORDI qui retrouve un ton plus agressif, (la double pédale s'invite direct sur Demonarchy, la guitare se fait plus pesante, les claviers menaçant), mais surprend car pousse ses compositions dans un registre beaucoup plus complexe, limite progressif (je vais faire hurler les puristes mais tant pis !). Le temps s'allonge, jusqu'à plus de 7 minutes pour The Night The Monsters Died, les variations se font intelligentes et malgré un style plus nerveux, les ambiances offrent des respirations salutaires.
Il y a clairement des incursions dans le style Thrash mélodique et cela fonctionne diaboliquement bien ! The Unhoy Gattering est un incroyable mid-tempo d'une pesanteur rarement atteinte… Bref, c'est un autre LORDI, pas à 100 % certes car la qualité des refrains, l'approche mélodique reste de rigueur. Le refrain de Heaven Sell On Earth revient vers le Hard-Rock mélodique.
Tomi PUTANOUU joue de sa voix comme jamais et il est difficile de ne pas penser au ALICE COOPER des années 70 et 80, et parfois la noirceur d'un BLACK SABBATH. Bref, c'est un festival, le carrousel de l'horreur dont l'histoire nous narre, si j'ai bien compris, la guerre que se livrent 4 monstres, The Undead Son, The Bloodsucking Count, The She-Wolf et The Witch.
Voilà, sur un vinyle, cela ferait 2 faces assez différentes et je suis surpris d'un tel changement.
Mais cela me convient parfaitement car la qualité est de mise.
Je vous rajoute un mixage parfait, merci pour le bassiste et une production aux petits oignons du producteur Nino LAURENNE au Sonic Pump Studios en Finlande et vous comprenez pourquoi cet album me semble être le meilleur de LORDI ! Ni plus, ni moins !

Hug You Hardcore : cliquez ici
Rémifm
Date de publication : dimanche 27 novembre 2016