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04/08/2017
King zog
KING ZOG
 
Originaire de l’ouest de l’Australie, le quartette KING ZOG développe une conception pour le moins aride du Doom Metal. Très clairement, avec ce premier album autoproduit, KING ZOG inscrit ses pas dans ceux de PENTAGRAM et THE OBSESSED : des riffs simples, des lignes de basse on ne peut plus lourdes, un chant parfois grondant, parfois plus tremblant (mais toujours lugubre). Ajoutons un tempo lent et une odeur de soufre imprégnant les ambiances, et vous aurez un aperçu du Doom classique, rampant, malsain, pesant, que nous offre KING ZOG.

L’intérêt de cet album n’est pas tant dans la réitération d’une certaine tradition du Doom Metal mais bien dans la qualité de l’écriture et des arrangements. En effet, chacune des dix compositions comporte au moins une accroche rythmique ou un plan mélodique – instrumental ou vocal – notables. Combinée à une interprétation à la fois vivante et maîtrisée, cette capacité à proposer un petit plus procure à KING ZOG une aura particulière.

Loin de se cantonner à la lenteur et à la lourdeur, KING ZOG sait introduire des ressorts dynamiques dans ses structures en évitant la linéarité par le biais d’une succession de séquences complémentaires. On se doit de souligner le bon travail du batteur qui, tout en marquant très sèchement les temps, enrichit son jeu par des nuances discrètes mais bienvenues.

En somme, KING ZOG réussit haut la main son examen de passage et devrait logiquement faire parler de lui, voire trouver une maison de disques susceptible de porter haut et fort le nom du groupe.
PS : pour la petite histoire, le roi Zog à qui le groupe a emprunté le nom fut souverain d’Albanie de 1928 à 1939.
Alain
Date de publication : vendredi 4 août 2017