Français  
Accueil    Association    Liens    Livre d'or    Contacts 
Login: Passe:
 
S'inscrire gratuitement
Votre panier est vide
0 article
Valider votre panier
Chronique
BLAZE BAYLEY - The redemption of william black (infinite entanglement part iii)

Style : Heavy Metal
Support :  CD - Année : 2018
Provenance du disque : Acheté
11titre(s) - 47minute(s)

Site(s) Internet : 
BLAZE BAYLEY OFFICIAL WEBSITE

Label(s) :
Blaze Bayley Recordings
 (15/20)

Auteur : 神の知恵
Date de publication : 19/07/2018
Un album plutôt lumineux, mais manquant parfois de dynamisme...
Ah bah oui, hein ! Je n’allais tout de même pas éluder l’adage populaire « Jamais deux sans trois », ça serait ballot sinon ! Du coup, j’ai décidé, en mon manque d’âme et de conscience, de continuer à vous pourrir l’existence avec une énième formation britannique...ET pas n’importe laquelle, hein ! Car c’est la crème anglaise à son paroxysme !! La jelly royale !! Et les flocons d’avoine à leur plus haut niveau !! Ouiiiiiii, c’est bien THE ONLY ONE Blaze BAYLEY le sujet du jour, vous avez deviné ! Comme quoi, vous avez réussi à conserver quelques neurones suite au secouage de tignasse pendant les deux concerts de MAIDEN à Bercy des 5 et 6 juillet derniers, c’est biiiiiiiien...Du coup, ce n’est pas mal pour des viocs comme vous, restés tout droit dans le grenier des eighties, à écouter nuit et jour vos idoles de toujours ! Un peu comme moi, d’ailleurs, et mes premières rides de post-trentenaire...

Trêve d’humour à la Benny HILL, figurez-vous que même l’ancien vocaliste de la Vierge de Fer ayant, pour rappel, posé sa voix sur les deux très bonnes mais injustement décriées pépites The X Factor et Virtual XI, s’est visiblement attaché au susdit crédo populaire. Et, conséquemment, il nous est revenu début mars avec son troisième et dernier opus, The Redemption Of William Black (Infinite Entanglement Part III), qui clôt sa science-fictionnelle trinité musicale. C’est-y pas beau, ça ?

Au moins, Blaze BAYLEY est un homme de parole : ce qu’il promet, il le fait. Puisqu’il a un énorme respect pour ses fans, tout comme ses musiciens (Chris APPLETON à la gratte, Karl SCHRAMM à la basse, Martin MCNEE derrière les fûts), qui le lui rendent bien, soit dit en passant, vu la ferveur du public lors des deux dates chez Paulette ayant servi au tournage de son futur DVD live. Et, il y a un peu plus de trois ans (mamma mia, déjà !), il annonçait les dates de ses, alors, trois futurs opus. Logiquement, The Redemption Of William Black (Infinite Entanglement Part III), a mis enfin les pieds dans le plat en se présentant à nous en toute fin d’hiver, tel ses deux excellents prédécesseurs.

Alors, je vous vois venir, my dear metalheads, avec votre question à 1 million d’euros et, pour vous couper un peu l’herbe sous les pieds, et parce que je lis aisément dans vos pensées, je dois vous avouer que cette ultime œuvre de la trilogie ne me semble pas aussi extatique que ses deux aînés. Malgré ma centaine d’écoutes et ses nombreuses qualités, il ne décolle qu’à moitié, comme s’il s’agissait d’une épitaphe sonore sous forme d’une suite d’élégies plus ou moins bien construites, un rien bancales.

En soi, cette galette n’est pas mauvaise, bien au contraire. Cela dit, elle me semble trop calme par rapport à Infinite Entanglement et Endure And Survive (Infinite Entanglement Part II), plus lunatiques et enjouées, nonobstant leur thématique commune, à savoir la (sur)vie d’un homme quasiment éternel aux confins de l’espace intersidéral en proie à ses propres doutes, voire ses démons personnels. Ici, nous sommes arrivé(e)s au terme d’un voyage philosophico-spirituel englobé dans un voile de réalisme conditionnel et c’est sans doute la raison pour laquelle celui-ci revêt un aspect plus apaisé, comme si le personnage principal, William Black, s’était imprégné d’une confiance renouvelée.

Pourtant, cet album débute sur les chapeaux de roue avec Redeemer, un titre plutôt enlevé et plaisant, qui rappelle les deux précédents opus, notamment avec ce son caractéristique de la batterie, tout comme ses suivants, Are You Here et son superbe solo de gratte, ainsi que Immortal One et The First True Sign. Toutefois, les choses se gâtent dès l’arrivée de la balade Human Eyes, qui n’est pas la plus grande réussite de ce troisième disque, avouons-le. Tout comme le trio Prayers Of Light, 18 Days et Already Won qui ne brille vraiment pas par son originalité, bien que cette dernière compo soit plus heavy dans sa structure que les autres, plus timides. Mais alors là où les choses basculent réellement, c’est avec la seconde sérénade de l’opus, Life Goes On, qui voit Blaze pirater carrément la mélodie de The Show Must Go On de QUEEN sur les couplets de son tour de chant. C’est aussi flagrant qu’un Macron qui se la pète à mort dans un stade russe rempli au trois quarts lors d’une finale de coupe du monde de ballon rond. Bref, c’est gênant et tordu à la fois. Cela dit, ce petit emprunt, volontaire ou non, est joliment englobé dans des parties plus personnelles. Et même si ce petit anachronisme peut déplaire, il n’en reste pas moins que Life Goes On possède aussi des parties maideniennes du plus bel effet qui rattrapent largement cette petite bourde que je pardonnerai aisément à cet amical interprète. Retour à une rythmique plus effrénée avec The Dark Side Of Black, autocopié sur la structure de The Launch, avant dernière chanson (tiens tiens, coïncidence ?) de son meilleur LP à ce jour, j’ai nommé Silicon Messiah (qui pour moi aurait dû être le troisième album de MAIDEN avec Blaze au micro). Le plus choquant reste cette différence de production entre celle d’Andy SNEAP, à l’époque, et du quarté gagnant BAYLEY/APPLETON/SECO/EMSLEY. C’est terrifiant de voir à quel point Blaze est passé d’un son énorme mais impersonnel à quelque chose de plus brut mais organique. Sans doute veut-il laisser les désillusions d’antan derrière lui pour se concentrer exclusivement sur le positif du moment présent, qui sait ? A-t-il raison pour autant de s’insinuer dans cette démarche ? En ce qui me concerne, je dirais qu’il a fait le bon choix, nonobstant cette caisse claire qui sonne comme une casserole et lui-même qui est en avant par rapport au reste du groupe. Ce minuscule déséquilibre dans le mixage désavantage légèrement les autres musiciens, qui reviennent peu à peu au centre de la discussion lorsque surviennent les ponts instrumentaux ou les soli.

Enfin, surgissant de nulle part (ou presque), voilà que débarque THE pièce maîtresse de ce ‘Redemption Of William Black (The Infinite Entanglement Part III), l’immense Eagle Spirit, épique à mort, tout comme le fût naguère Stare At The Sun, lanterne rouge de Silicon Messiah. Si vous ne deviez acheter cette rondelle que pour un seul et unique titre, ce serait sans conteste possible pour Eagle Spirit, qui clôt majestueusement l’odyssée tourmentée de William Black et m’a laissée péniblement sur ma faim (jusqu’au prochain épisode des aventures de Blaze et compagnie).

Finalement, le fait que ce soit le dernier opus de la trilogie me soulage quelque peu, pour la simple et bonne raison qu’au dernier round, Blaze et ses compagnons ont relativement vacillé pour nous proposer une création un peu moins mémorable que les deux qui l’ont précédé. La faute à l’enchaînement Prayers Of Light, 18 Days et Already Won, ainsi qu’à ce copier/coller inattendu de QUEEN sur les couplets de Life Goes On. Si l’on arrive à faire abstraction de tout ça, le reste s’avère une claque monumentale avec une main plus souple qu’à l’accoutumée. Pas grave, car, malgré tout, la nouvelle incarnation du Blaze BAND est plus que jamais auparavant d’une solidité indéniable, ce qui peut se voir en tournée, avec la complicité entre ces quatre mousquetaires de sa Majesté Elizabeth II, qui paraît beaucoup moins ridée que vous et moi qui sommes les vieilles peaux de service. Trêve d’humour douteux, quand bien même Redemption Of William Black (The Infinite Entanglement Part III) peut paraître moins éclatant que ses aînés, il n’en est pas moins lumineux, notamment grâce à son ambiance détachée, étant donné qu’il est la conclusion du trip très acide du personnage principal loin dans l’intimité du vide intersidéral et de soi-même. De ce fait, libéré du poids de la vengeance, William Black est logiquement plus enclin à la satisfaction et la résilience. Conséquemment, l’atmosphère générale qui règne ici est largement plus rayonnante que précédemment. Elle est également le reflet de l’état d’esprit du sympathique vocaliste et de sa relation avec ses collègues. Une nouvelle ère peut, enfin, débuter pour Blaze BAYLEY qui, ainsi, démontre sa force morale et sa ténacité face aux remous de l’existence. Avec un DVD à venir, tourné chez Paulette en mai dernier, l’avenir s’annonce radieux pour le chanteur. Toutefois, attendons de voir ce qu’il va nous préparer dans le futur, sa carrière ayant atteint son apogée, toujours selon mon humble avis d’emmerdeuse coriace qui vous soule avec ses tirades à deux balles et son humour poussiéreux, avec cette trilogie cinématique trépidante. Un grand bravo aux musiciens, à toute l’équipe technique, à Andreas SANDBERG (et ses splendides illustrations) et l’ensemble des guests qui ont participé à cette aventure introspective. La suite d’ici deux ans environs...si votre chroniqueuse favorite est toujours de ce monde (avec toutes les cochonneries qu’elle ingurgite) et si elle survit au venin que la morsure du temps vient de lui injecter dans les veines...



Line-up :
Blaze BAYLEY (chant)
Chris APPLETON (guitares)
Karl SCHRAMM (basse)
Martin MCNEE (batterie)


Equipe Technique :

Blaze BAYLEY (production)
Chris APPLETON (production)
Miguel SECO (enregistrement, mixage)
Ade EMSLEY (mastering)
Andreas SANDBERG (artwork)
Cecilia WEMGÅRD (photographie)


Guests :

Chris JERICHO (chant sur Prayers Of Light)
Jo ROBINSON (chœurs)
Liz OWEN (chant et chœurs sur 18 Days et Already Won)
Melissa ADAMS (chœurs)
Luke APPLETON (chœurs sur Prayers Of Light)
Michelle SCIARROTTA (narration)
Rob TOOGOOD (chœurs, narration)
Anne BAKKER (chœurs, violon)
Aine BREWER (narration)


Crédits :

Blaze BAYLEY (écriture, composition)
Chris APPLETON (composition)
Michelle SCIARROTTA (écriture, composition)


Tracklist :

1) Redeemer
2) Are You Here
3) Immortal One
4) The First True Sign
5) Human Eyes
6) Prayers Of Light
7) 18 Days
8) Already Won
9) Life Goes On
10) The Dark Side Of Black
11) Eagle Spirit

Durée totale: 47 minutes environs.


Discographie non-exhaustive :

Avec Blaze

Silicon Messiah (2000)
Tenth Dimension (2002)
Blood & Belief (2004)

Avec Blaze Bayley

The Man Who Would Not Die (2008)
Promise And Terror (2010)
The King Of Metal (2012)
Alive In Poland [Live] (2013)
Soundtracks Of My Life [Best Of] (2013)
Infinite Entanglement (2016)
Endure And Survive (The Infinite Entanglement Part II) (2017)
The Redemption Of William Black (The Infinite Entanglement Part III) (2018)


Date de sortie :

Vendredi 3 Mars 2018



Prayers Of Light (audio) : cliquez ici
COMMENTAIRES DES LECTEURS Vos commentaires, vos remarques, vos impressions sur la chronique et sur l'album
Pour pouvoir écrire un commentaire, il faut être inscrit en tant que membre et s'être identifié (Gratuit) Devenir membre de METAL INTEGRAL
Personne n'a encore commenté cette chronique.
 Actions possibles sur la chronique
Enregistrer la chronique au format .PDF
Afficher la version imprimable de la chronique
Envoyer la chronique par email
Ecrire un commentaire
Poser une question sur la chronique
Signaler une erreur
Chroniques du même style
TRUST ROCKS
The battle still rages
JORN
Dio
THE SWORD
Apocryphon
IRON MAIDEN
The final frontier
SKID ROW
United world rebellion
Chroniques du même auteur
MAGNUS KARLSSON'S FREEFALL
Freefall
BRAINSTORM
Wall of skulls
TAD MOROSE
St demonius
ANGRA
Secret garden
VENOM INC.
Ave
© www.metal-integral.com v2.5 / Planète Music Association (loi 1901) /