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05/09/2018
Terror of the cybernetic space monster
HELION PRIME
 
Depuis la sortie de son excellent premier album auto-produit (d'abord relayé par le label américain Divebomb, puis en Europe par l'écurie AFM), le groupe californien HELION PRIME a connu bien des turbulences qui auraient pu avoir raison de l'existence du groupe. Ce premier album fameux que nous avons chroniqué lors de sa ressortie européenne (cliquez ici) permettait notamment de découvrir les talents de la chanteuse Heather Michele. A moment même de publier la chronique, nous apprenions son remplacement par sa consœur Kayla DIXON. Pour finalement découvrir que le remplaçant serait le chanteur Sozos Michael : que de remue-ménage !

Au-delà du genre et de l'identité des interprètes, l'essentiel demeure, à savoir les qualités respectives des compositions et de l'interprétation. Pour ce qui est du premier item, il faut a priori admettre que l'on évolue dans un cadre extrêmement balisé depuis les années 80 et les grandes heures du Heavy Speed à l'allemande. En la matière, HELION PRIME pourrait sans coup férir en remontrer aux vétérans du genre qui se perdent entre réitération scolaire et tentatives évolutionnistes désavouées par des zélateurs obtus. Libre de tout enjeu, HELION PRIME privilégie les riffs acérés, les parties de guitare plus ouvertement mélodiques et les portions rythmiques intenses, le tout enjolivé de manière élégante mais nerveuse par des guitares solos impeccables.

Mais quid du chant ? Force est de constater que Sozos Michael maîtrise de bout en bout sa prestation, assurant avec puissance et nuance des lignes de chant oscillant entre médium et aigu. Notre homme convient parfaitement au classicisme exigeant et millimétré de ce Metal à mi-chemin entre le Power Metal et le Speed Metal.

Il faut noter que, si l'essentiel des compositions demeurent relativement concises, le dernier titre, qui donne son titre à l'album, s'étale sur plus de dix-sept minutes !!! La logique implacable des structures inclue une variété de rythmes, de tempos et d'ambiances, oscillant entre nervosité et puissance, et breaks plus pondérés, l'ensemble demeurant scrupuleusement sous le double signe de la puissance et de la mélodie.

En somme, le gardien du temple, à savoir le guitariste rythmique Jason ASHCRAFT, est brillamment parvenu à maintenir les standards qualitatifs inhérents au premier album, voire à les surpasser. Saluons la performance d'un groupe qui change trois fois de chanteur pour aboutir à un album formellement parfait, à défaut de proposer la moindre piste évolutive.

Vidéos de Silent Skies cliquez iciet de Spectrum cliquez ici
Alain
Date de publication : mercredi 5 septembre 2018