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07/10/2018
Victory
WHITE WIDDOW
 
Les Australiens de WHITE WIDDOW ont sorti 4 albums en 6 ans : White Widdow en 2010, Serenade en 2011, Crossfire en 2014, tous trois excellents et très prisés des amateurs d’AOR musclé. Le 4ème Silhouette a vu le jour en 2016 mais n’a pas atteint le niveau élevé, mélodiquement parlant, des précédents, du moins au goût de votre serviteur (lire ici). Le groupe toujours emmené par Jules MILLIS (chant), Xavier MILLIS (claviers, choeurs), Enzo ALMANZI (guitares), Ben WEBSTER (basse), le nouveau venu étant Gavin HILL (batterie) sort pour ses 10 ans d’existence ce Victory, au visuel similaire à celui du 1er album, voulant sûrement exprimer ainsi un retour aux sources.

L’intro claviers du 1er titre Victory est absolument grandiose et quand vient se poser la voix de Jules MILLIS, c’est le grand frisson, c’est reparti pour du solide hard rock mélodique, subtil et raffiné. Le solo d’Enzo ALMANZI vient à point nommé pour enfoncer le clou : du pur WHITE WIDDOW ce titre. L’AOR traditionnel des 80’s à la GIUFFRIA ou à la WHITE SISTER rayonne sur cet album, avec des compositions racées, étincelantes comme Fight For Love suivi de Second Hand Heart. Le décor mélodique, magique et sans cesse renouvelé que WHITE WIDDOW cherche à créer sur Victory dès les premiers titres est une véritable offrande pour les amoureux du style, mais ce ne sera pas le cas tout au long des 41 minutes de cette galette, hélas !.

Moins musclé que Serenade mais plus travaillé que Silhouette, Victory propose une sorte de voyage mélodique plus axé sur la finesse et la recherche d‘harmonies, les chœurs riches et bien présents apportant plus de chaleur à l’ensemble. Je n’en oublie pas les claviers omniprésents, chatoyants ni bien sûr les interventions du guitariste Enzo ALMANZI toutes en retenue et en délicatesse comme sur Late Night Liaison et sur Danced In The Moonlight. A ce niveau de l’album, même si les titres sont très cool et plutôt dans un registre calme, la qualité des compositions est telle que l’auditeur se laissera bercer, sans aucun doute, comme sur Love And Hate, très subtil et aux chœurs magnifiques.

Et la suite ne viendra que confirmer cette atmosphère plutôt légère, très AOR certes, mais qui ne bousculera pas ni ne fera bouger davantage, car la musique de WHITE WIDDOW restera dans ce registre nettement tranquille, avec de belles compositions certes, je pense à Reach Up, mais ce n’est pas la ballade Anything, qui changera cette ambiance. Les 2 derniers titres toujours bien construits seront un peu plus nerveux notamment America, aux guitares plus acerbes, mais le soufflé retombera avec Run And Hide, dans la lignée des titres de ce Victory, à savoir très mid-tempo.

C’est donc un bilan mitigé car ce nouvel album est nettement meilleur que Silhouette mais sans revenir réellement au feu mélodique des 3 premiers albums. Même si l’auditeur amoureux de ce style appréciera ce nouvel opus, il restera à mon sens un peu sur sa faim malheureusement, car malgré la qualité de composition de cette galette, il manque de l’énergie et de la puissance pour affirmer que WHITE WIDDOW est bien de retour : finalement mon constat est de dire que c’est mieux que Silhouette mais pas totalement transcendent !
rebel51
Date de publication : dimanche 7 octobre 2018