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04/03/2019
Dzenghis khan
DZJENGHIS KHAN
 
Trio formé aux Etats-Unis mais relocalisé aux Pays-Bas, DZJENGHIS KHAN a produit deux albums en 2007 et 2009 (Hey You). Le premier d'entre eux, sans titre, se voit offrir une seconde chance et c'est tant mieux, tant pour le groupe que pour nous. Le groupe pratique avec délectation et énergie une version saisissante de réalisme d'un Heavy Rock psychédélique digne de la fin des années 60 et du début de la décennie suivante.

Conformément aux préceptes établis par les pionniers BLUE CHEER, MC5 ou PINK FAIRIES, les riffs fuzzy pullulent, solidement posés sur des lignes de basse énormes et en mouvement perpétuel. Le batteur se fait également le chantre de la mobilité et de l'intensité. Les solos de guitare ne sauraient se présenter sous une autre forme que concise et tranchante. Avec une instrumentation aussi touffue et délivrée en mode urgence absolue, le chant jappé et teigneux se trouve relégué en arrière par le mixage.

Hormis les huit minutes du titre Rosie (parcouru par un solo incandescent, à la Tony IOMMI), les compositions sont expédiées avec concision afin de favoriser un impact maximal ; il ressort de l'album une vibration proto-Punk assez jouissive. Seul le dernier morceau, l'instrumental acoustique Sister Dorien, clôt joliment les débats sur une note apaisé et champêtre, c'est dire. On ne saurait prétendre que DZJENGHIS KHAN inaugure des schémas inédits mais on ne peut nier la vivacité et la crédibilité du tout. Un disque idéal pour les amateurs de Rock psychédélique, de Proto-Punk et de Stoner.

Vidéo de End Of The Line cliquez ici
Alain
Date de publication : lundi 4 mars 2019