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15/06/2019
Valley of shadows
DUEL
 
En 2016, à l'occasion de la sortie de Fears Of The Dead, premier album des Texans de DUEL, nous avions écrit tout le bien que nous pensions de ce Metal simple mais fort en gueule, piochant aussi bien dans l'héritage du Hard Rock 70's que du Heavy Metal racé (relire ici : cliquez ici). Sans oublier que deux des musiciens de DUEL jouaient en 2013 sur le premier album superbe de SCORPION CHILD (cliquez ici). Ayant raté le second opus (Witchbanger, 2017), hors de question de réitérer la bévue avec Valley Of Shadows.

Pour ma plus grande joie, la magie opère une fois de plus ! Si les paroles et l'imagerie occultes jettent un voile sombre et inquiétant sur l'album, l'impression générale qui en ressort verse largement du côté de l'énergie dégagée. Et pourtant, sur le papier, la recette semble désarmante de simplicité et, servie par des centaines d'autres groupes, laisserait une impression de platitude. Car l'élément essentiel chez DUEL, c'est le riff. Non pas le gros riff massif mais bien le teigneux, vif et acéré, comme savaient en débiter à la tonne JUDAS PRIEST et SCORPIONS entre 1979 et 1982. Littéralement soudés à des lignes de basse épaisses et tendues, ces riffs s'entremêlent à des plans jumeaux évoquant le meilleur de JUDAS PRIEST (à nouveau) et de THIN LIZZY, ainsi qu'à des solos agressifs mais dégoulinant de feeling et de mélodie.

Idem du côté vocal. Assuré par le guitariste Tom FRANK, le chant offre un aspect simple, avec un timbre légèrement voilé et un phrasé articulé, subtilement chaleureux. Sans prétention aucune, les lignes de chant s'avèrent suffisamment modulées pour se faire expressives. Par ailleurs, une attention particulière a été accordée sur les refrains, accrocheurs au possible, et sur les arrangements, la voix principale se trouvant renforcée par les voix mâles et affirmées du bassiste Shaun AVANTS et du guitariste soliste Jeff HENSON, qui apportent de l'impact et de la profondeur.

Que l'on considère le versant instrumental ou son équivalent vocal, on constate que chaque composition se trouve fortement charpentée autour de mélodies et d'accroches rythmiques imparables de par leur simplicité et leur évidence. Qui plus est, DUEL se montre maître dans la variation de l'intensité, s'adaptant aux tempos médiums (majoritaires) comme aux passages plus vifs. Le morceau Strike And Disappear représente cette maîtrise totale des contrastes. Débutant comme une ballade bluesy électroacoustique, le titre explose littéralement en une longue galopade orageuse et venimeuse en son milieu : l'auditeur n'a plus qu'à faire acte de reddition !

Pourquoi continuer à vous chanter les louanges de ce combo et de son troisième album ? Si vous n'avez pas été persuadés par les lignes ci-dessus, vous êtes en dessous de tout... DUEL ou la quintessence du Hard et du Heavy, ni plus ni moins.

Vidéo de Black Magic Summer : cliquez ici
Alain
Date de publication : samedi 15 juin 2019