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14/12/2019
Kreuzung
MAMMOTH MAMMOTH
 
Quand bien même leur label continue à leur accoler une étiquette Stoner Rock (quitte à rajouter 'n'Roll), on ne m'ôtera pas de la tête que ce quatuor australien s'inscrit avant tout dans la meilleure tradition du Rock très haute tension des antipodes. C'est donc sous le patronage de AC/DC (tendance furibarde à la Let There Be Rock), ROSE TATTOO, BUFFALO et, plus récemment, AIRBOURNE. Et je peux vous assurer que le Hard Rock mis en place envoie du bois et que l'auditeur ressent bel et bien l'impact d'une charge de mammouth au carré.

Riffs rêches et tranchants, solos de guitare incisifs, lignes de basse tendues et métalliques, frappe de batterie sèche au possible, rythmiques carrées et sévères, chant rauque et acerbe : rien de bien chatoyant en magasin ! Certes, MAMMOTH MAMMOTH s'offre une brève accalmie avec l'introduction acoustique de Tonight mais, objectivement, tout le reste de l'album n'est voué qu'à une débauche teigneuse, accrocheuse, puissante et impérieuse. Ce n'est certes pas le répertoire le plus original que l'on ait entendu ces dernières années ; pour autant, on ne peut que saluer la maîtrise d'exécution du combo qui a gommé l'impression parfois un brin répétitive qui planait sur les premiers albums (notamment Volume IV-Hammered Again, paru en 2015), maîtrise qui prenait l'ascendant sur l'album précédent, le solide Mount The Mountain (2017).

Au sortir de l'écoute de Kreuzung, on sait que l'on est tuméfié et douloureux, comme après une baston virile, on sait que l'on aura du mal à arquer le lendemain, mais on est bêtement content et fier et on se tient prêt à replonger dans la mêlée.

Pour un supplément de poésie, matez les vidéos de Kreuzung cliquez ici, Tear It Down cliquez ici et Lead Boots cliquez ici.
Alain
Date de publication : samedi 14 décembre 2019