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02/03/2020
Slaves of time
STALLION
 
On ne va pas se raconter d’histoire, le premier album de STALLION, Rise And Ride, ne m’avait pas convaincu à sa sortie en 2014. Comme des centaines d’autres formations reprenant à leur compte les formules du Heavy Metal des années 80, le groupe allemand se cantonnait à une approche qui, pour être indéniablement fougueuse, n’en demeurait pas moins trop scolaire. Sans attendre la moindre originalité en termes de composition et d’écriture, on déplorait tout de même la platitude et le manque d’accroche du répertoire. Trois ans plus tard, le second album, From The Dead, recevait un accueil dithyrambique de la part d’une consœur.

Histoire de réviser mon jugement initial, rien de tel que de se confronter au tout frais troisième album des étalons d’outre-Rhin, Slaves Of Time. Sans trop de surprise, STALLION demeure irrémédiablement et ostensiblement influencé par JUDAS PRIEST, ACCEPT et ce Heavy Metal de la première moitié des années 80, carré et teigneux. Si l’originalité demeure toujours aussi absente, on se doit cependant de saluer la parfaite maîtrise des codes dont STALLION a hérité : riffs tranchants, lignes de chant nerveuses (et parfaitement audibles dans le mixage), chant teigneux, tempos allant du médium bien appuyé à de fort nerveuses pointes de vitesse. Le groupe se permet même quelques incursions plus attrayantes sur le plan mélodique, révélant une influence complémentaire issue du Hard américain des années 80.

Élément non négligeable qui joue en faveur de cet album, le son ne cherche pas la reproduction à l’identique des productions des années 80 et échappe salutairement au rendu aigrelet qui les caractérisaient et qui plombent les disques de bon nombre de formations donnant dans le revival.
Efficace, accrocheur et percutant, Slaves Of Time valide la crédibilité de STALLION.

Vidéo de No Mercy : cliquez ici
Alain
Date de publication : lundi 2 mars 2020