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14/07/2020
Myrkurs er þörf
DYNFARI
 
Depuis son premier album autoproduit et sans titre paru en 2011, le quartette islandais DYNFARI n’a de cesse de s’arracher de ses racines premières Black Metal pour tirer son propos vers une musique structurellement progressive, fondamentalement extrême mais extrêmement apte à accueillir des sons et des ambiances plus pondérées. Planant au-dessus de la discographie du groupe, on trouve à égalité les tendances épiques et atmosphériques. Et, en la matière, le cinquième album du groupe ne déroge pas à la règle, affirmant la complexité des ambitions stylistiques et émotives.

Hormis le bref instrumental Svefnag, les durées des compositions s’étagent entre au-dessus de quatre minutes et en deça des sept minutes, exception faite du plat de résistance Peripheral Dreams qui crève le plafond des dix minutes. Des durées qui permettent en tout état de cause de proposer un agencement de séquences multiples, contrastant les unes par rapport aux autres par leur tempo, leur atmosphère, leur rythme, leur ambiance. Quand il s’agit d’impulser une dynamique ou une dramaturgie, on peut largement délivrer un satisfecit à DYNFARI.

Au registre des bémols, demeurent un son parfois un peu aride, des vocaux un peu fragiles dans la gestion de l’entre-deux entre registre extrême et variations plus subtiles, un son de batterie par trop sec et peu puissant.

Autant de remarques qui ne doivent en aucun cas refroidir les ardeurs des aventuriers du Metal extrême, la découverte exigeante d’un album de DYNFARI demeurant mille fois préférable à l’adhésion automatique à des formules éculées.

Vidéo de Ég tortímdi sjálfum mér : cliquez ici
Alain
Date de publication : mardi 14 juillet 2020