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19/07/2020
La halha
BOISSON DIVINE
 
BOISSON DIVINE est le projet musical de deux amis d’enfance, qui se sont rencontrés sur les bancs du collège, dans un petit village rural de Gascogne Armagnacaise nommé Riscle. Leur style est un mélange un peu improbable de tout ce que les musiciens affectionnent : une base heavy / power metal, l’énergie du punk rock, les instruments traditionnels de leur région, la polyphonie pyrénéenne et tout cela, chanté majoritairement en langue Gasconne.

Au fil des années, sans rien préméditer, ils réalisent qu’ils ont accumulé assez de compositions pour pouvoir sortir un album. Ils s’attellent donc à la tâche et en 2013, sort leur premier album Enradigats. Contre toute attente, et surtout la leur, le succès critique est au rendez-vous et les chroniques élogieuses se multiplient. C’est alors que les demandes de concert affluent. Ne pouvant pas se produire en live, par manque de musiciens, le groupe va progressivement remédier à ce problème. En deux ans le duo va devenir sextet. Ils commencent à faire leurs premières armes, en local, dans le milieu Occitanophone, très friand de leur démarche linguistique, sans toutefois jamais jouer devant un public typé métal. Petit à petit le côté scénique prend de plus en plus d’ampleur dans la vie du groupe.

Leur deuxième album Volentat sort début 2016, plus mâture et plus recherché. Les chroniques sont encore meilleures que pour le premier. Ce second disque marque un tournant et permet au groupe d’enfin jouer dans le milieu métal dans toute la France et en Belgique, pour de très jolis festivals (Ragnard Rock, Cernunnos, Sama ‘Rock, Trolls et légendes, Paris Métal France Festival) côtoyant des groupes renommés comme ELUVEITIE, ARKONA, THE HU, SALTATIO MORTIS, FINNTROLL, FAUN, HEIDEVOLK, MOONSORROW, MANEGARM, ROTTING CHRIST

Le point d’orgue reste une tournée de trois dates au japon en 2018 avec ENSIFERUM, TROLLFEST, WINDROSE

Localement, la reconnaissance vient aussi. Grâce au côté populaire et s’inscrivant dans la tradition, les chansons de BOISSON DIVINE sont étudiées dans les écoles bilingues Français/Gascon par des élèves, de la maternelle au collège. En mars 2019, le groupe interprète même sur scène, en acoustique, accompagné de plus de 80 élèves, quelques compostions de leurs albums. Plusieurs groupes polyphoniques de Gascogne, de tous les âges adoptent aussi BOISSON DIVINE dans leur répertoire. Jouant sur plusieurs tableaux et armés d’une motivation sans faille, ils sortent leur troisième opus La Halha courant mai 2020. Un album encore plus adulte, personnel, avec un large panel d’influences et une richesse musicale encore plus étendue tout en restant fidèle à leurs racines, leur côté accrocheur et entraînant.

Je dois dire que jamais je n’avais trouvé une biographie aussi bien rédigée tant sur la forme et le contenu. C’est la raison pour laquelle je vous ai retransmis en intégralité le texte promo que j’ai reçu avec le disque et je félicite sincèrement SOLSTICE PROMOTION pour son travail de qualité ! L’histoire et les racines de BOISSON DIVINE y sont parfaitement résumées, de même que son identité musicale. J’ai choisi de mettre la note de 19/20 à La Halha car j’apprécie beaucoup ce disque. Cette cornemuse pyrénéenne que l’on entend dans le premier titre Lo péla porc (et dans d’autres morceaux) apporte un côté rafraîchissant et festif à une musique qui l’est souvent sans cet instrument. Cette ouverture dotée d’un rythme rapide et dont la composition est plus complexe et riche qu’on pourrait le croire à la première écoute fait partie des titres les plus accrocheurs à écouter en priorité. BOISSON DIVINE sait également se montrer dansant sur le mélodique Novempopulania reposant sur des sonorités très power metal. La Silicona avec ses polyphonies gasconnes et son refrain entêtant possède toutes les caractéristiques d’un vrai hit de même que l'épique Milharis en fin de disque, comportant un superbe solo de guitare planant. L'énergique et mélodique Libertat d’influence punk rock vous séduit immédiatement. Dans les originalités, je relève cette sorte de banjo en ouverture de Suu camion estelat apportant une touche exotique à un morceau plutôt classique. Le côté un peu trop similaire des chansons 3, 4 et 5 m’empêche de mettre la note maximale. Je pense vraiment que BOISSON DIVINE est le meilleur lorsqu’il se lâche complètement dans le choix des sonorités, les cassures ou les soli, pourquoi pas du a capella ou des bouts d'histoire comtés en patois Gascon par exemple ? Bref, dans le style folk métal très axé guitare électrique, sorte de croisement entre IRON MAIDEN, IN EXTREMO, STILLE VOLK (sur l’aspect culturel) ou encore TUATHA DE DANANN, BOISSON DIVINE apparaît facilement comme ce qui se fait de mieux en France ! À découvrir d'urgence. Vive le Gers, vive le métal et vive le rugby (les passions du groupe que je partage aussi...)!

BOISSON DIVINE :

Baptiste LABENNE (chant, guitare),
Adrian GILLES (Batterie, chant),
Ayla BONA (flabuta, vielle à roue, chant),
Pierre DELAPORTE (Boha, accordéon, chant),
Luca QUITADAMO (guitare),
Florent GILLES-WATERS (basse).

La Halha :

1. Lo pèla pòrc
2. Novempopulania
3. Suu camin estelat
4. Xivalièr de Sentralha
5. Rei de Suèda (Sveriges Kung)
6. La Sicolana
7. Abelion
8. Un darrèr còp
9. Libertat
10. Milharis

Lo pèla pòrc : cliquez ici
NOCTUS
Date de publication : dimanche 19 juillet 2020