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18/07/2020
Third stone from the sun
HUANASTONE
 
A l'été 1967 paraît le premier album du trio Jimi HENDRIX EXPERIENCE, soit l'attelage entre un guitariste américain hors normes et deux musiciens britanniques. La neuvième plage de cet album séminal s'intitule Third Stone From The Sun. Cinquante trois ans plus tard, un quartette suédois reprend à son compte ce titre  pour son second album, faisant suite à un EP et à un premier album. Alors, simple coïncidence ou captation d'héritage ?

Premier élément de réponse : il apparaît rapidement que le propos de HUANASTONE n'est pas de répliquer benoîtement l'alphabet du Rock psychédélique qui proliféra lors de la seconde moitié des années 60, avec de généreux débordements sur la décennie suivante . Que le groupe de Malmö puise allègrement dans le patrimoine psychédélique de la décennie 1965-1975, il serait absolument impossible de s'en défendre. Cela dit, entre les formats relativement raisonnables (de quatre à six minutes), la relative épaisseur rythmique et l'atmosphère un brin poisseuse, on peut tout à la fois affirmer que l'héritage psychédélique a été pris en compte, puis mis au service d'une musique mélancolique qui doit beaucoup au Grunge à la ALICE IN CHAINS.

Le fait est que HUANASTONE combine des structures de compositions relativement classiques avec des inserts de guitare acides et avec des lignes de chant posées, modulées, pas tout à fait résignées dans leur expression, mais franchement pas optimistes. La prise de son privilégie les sonorités instrumentales et vocales organiques, sans rien sacrifier à la nécessité d'un son globalement puissant et enrobant.En conséquence de quoi, on retient l'impression d'une formation qui parvient à la fois à s'adresser à notre intériorité et à mobiliser une enveloppe globale costaude.

Outre ses qualités d'interprétation, de composition, de mise en son, Third Stone From The Sun présente un principe fédérateur, à même de rassembler les fondus de Stoner, les mordus de Sludge, les nostalgiques du Grunge, voire certains fans de Doom. Bel œcuménisme, non ?

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Alain
Date de publication : samedi 18 juillet 2020