L'année dernière, les Norvégiens de DUNE SEA débutaient plutôt efficacement en plein désert (relire ici : cliquez ici) ; nous les retrouvons pour leur deuxième album s'ébattant en plein espace. C'est dire si la jeunesse a le goût des grands voyages... Trêve de plaisanterie, le trio fait à nouveau montre d'une bonne maîtrise des codes du Space Rock, du Rock psychédélique en proposer une version concise, énervée et percutante.

Car, contrairement à trop de formations se revendiquant d'un certain psychédélisme, DUNE SEA en refuse une interprétation trop émolliente et planante. Ce qu'aime avant tout ce groupe, ce sont les riffs entêtants, rageusement assénés à la STOOGES, avec le tranchant et le son ample de MONSTER MAGNET. Sans compter les lourdes lignes de basse méchamment métalliques et la batterie sèchement punitive. En mode énervé ou au gré de mid-tempos costauds, DUNE SEA déclenche de brefs orages, soit entre deux et moins de cinq minutes efficaces.

Le versant psychédélique est assuré par des bruitages de SF de série Z à la HAWKWIND et par des claviers vintage qui caracolent avec à propos, injectant des couleurs dans un paysage qui serait sinon assez uniformément sombre. Enfin, le chant, originellement clair, se trouve systématiquement filtré et mixé au milieu du magma instrumental particulièrement impérieux.

L'ensemble s'avère avant tout efficace, avec cependant quelques belles envolées. Il me semble que c'est cette dernière dimension, renforcée par les claviers, qui permettrait à la musique de DUNE SEA de décoller encore davantage.

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Alain
Date de publication : samedi 26 décembre 2020