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12/09/2021
Dystopia
ROYAL HUNT
 
Fan dès les débuts du groupe avec un premier album en 1992 nommé Land Of Broken Heart, il m’est très plaisant de retrouver la voix du premier chanteur de ROYAL HUNT, Henrik BROCKMANN, sur ce dernier album de André ANDERSEN. Ce dernier, claviériste émérite, compositeur hors pair m’a régalé de ses mélodies avec Clown In The Mirror en 1994. Puis DC COOPER, chanteur américain à la voix magique s’est imposé sur les albums Moving Target de 1995 et Paradox en 1997. (cliquez ici). Puis vint l’heure d’énième changements dans le groupe, je vous passe celle des batteurs, bassistes, guitaristes sur l’ensemble de la carrière du groupe pour ne citer que la partie vocale. Mark BOALS prit donc le relais après le live Closing The Chapters de 1998 pour s’imposer sur de nombreux albums. Il nous fait le plaisir de chanter également sur ce délicieux Dystopia ! C’est la force de ce dernier album, un subtil assemblage de voix avec également l’incroyable Mats LEVEN, mais aussi Kenny LUBCKE et Alexandra ANDERSEN qui illumine la ballade I Used To Walk Alone ! DC COOPER revient au sein des Chasseurs Royaux en 2011 pour l’album Show Me How To Live. (cliquez ici). Sort également cette année là le majestueux dvd live Future's Coming From The Past - Live In Japan 1996/98 ! (cliquez ici). Avec Ben, chroniqueur du site, nous avions aussi grandement apprécié le A Life To Die For de 2013 (cliquez ici). J’ai découvert que 2 albums, Devil’s Dozen et Cast In Stone sont sortis respectivement en 2015 et 2018, sans que nous ayons pu les découvrir. Quoi qu’il en soit, retrouver André ANDERSEN aussi inspiré et un album qui me rappelle les belles heures de Paradox avec toute cette qualité dans les chants est un moment de pur extase ! Car le mixage et la production sont en plus réellement réussis ! L’album se veut « concept » et s’inspire du roman classique de Ray BRADBURY (Fahrenheit 451), une histoire d’un monde dystopique (au contraire de l'utopie, la dystopie relate une histoire ayant lieu dans une société imaginaire difficile ou impossible à vivre, pleine de défauts, et dont le modèle ne doit pas être imité. Autre exemple : 1984, de Georges ORWELL, où l'exemple parfait de la dystopie) où les livres sont illégaux et la censure a la société en main. L’éveil intellectuel est une lutte qui est toujours (et plus que jamais !) d’actualité aujourd’hui ! Ce n’est pas la première fois que ROYAL HUNT met en musique un roman de l’auteur, en 2001, le groupe enregistre un concept album basé sur l’épopée (Martian Chronicles) de Ray BRADBURY. (The Mission, 2001). Le concept (Fahrenheit 451) explique en partie un album aux multiples textures, avec des ambiances allant du mélancolique (comme Snake Eyes) au cathartique (Psychologie : Se dit d'un événement conduisant l'individu à se libérer de ses pulsions et de ses passions pour remédier à un traumatisme vécu et resté latent) comme Burn. Musicalement, Dystopia résume tout ce que j’aime chez ROYAL HUNT avec des riffs majestueux, des voix de chœurs omniprésentes, de talentueux chanteurs principaux, des airs de claviers « staccato » et un style néo-classique imprégné de l’écriture de chansons progressives. Comme c’est souvent le cas avec Andre ANDERSEN, Dystopia contient plusieurs passages instrumentaux, qui donnent à sa musique l’occasion de respirer. Au niveau des guitares, Jonas LARSEN affiche plusieurs moments de grâce tout au long de l’album ! La rythmique est terriblement efficace, Andreas « Habo » JOHANSSON à la batterie et Andreas PASSMARK à la basse.
Ce 15ème album de ROYAL HUNT ne doit pas vous échapper, je l’écris en conscience car Dystopia mérite une attention renforcée ! Les fans, et ils sont nombreux, de Paradox vont retrouver, j’en suis convaincu, et comme moi, toute la magie de ROYAL HUNT ! Merci Ben de m'avoir convaincu de découvrir ce chef-d’œuvre !

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Rémifm
Date de publication : dimanche 12 septembre 2021