SIN STARLETT - Solid source of steel
Style : Heavy Metal
Support :
MP3
- Année : 2022
Provenance du disque : Reçu du label
8titre(s) - 48minute(s)
Site(s) Internet :
SIN STARLETT FACEBOOK
Label(s) :
Metalizer records
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  (17/20)
Date de publication : 04/03/2022
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Metal for muthas
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Par les temps qui courent, on finit par renifler le client à distance. Ainsi, avec son logo chromé et tout en angles pointus et sa pochette mettant en scène un robot rutilant (faut-il y voir un clin d’œil à celle de la compilation mythique Metal For Muthas ?), je casais d’entrée de jeu SIN STARLETT dans la catégorie un brin encombrée des formations nostalgiques du Hard & Heavy des années 77-83… Et je ne me trompais pas trop, tant ce troisième album des Suisses de SIN STARLETT – après Call To The Punisher (2008) et Throat Attack (2012) – suinte littéralement une adulation de la période ci-devant évoquée ! deux chroniqueurs de ce site ne s'y étaient pas trompé précédemment (cliquez ici et cliquez ici).
A des années lumières des productions surpuissantes et écrasantes en vigueur depuis la fin du siècle précédent, le traitement sonore de Solid Source Of Steele privilégie la clarté, au détriment assumé de l’épaisseur. En ce qui concerne la section rythmique, nous tenons un son de batterie sec et intransigeant d’un part, des lignes de basse tendues et claquantes d’autre part. Le versant rythmique se trouve complété par des riffs brefs, secs, tranchants. Si l’on tient compte des critères actuels, ce nouvel opus de SIN STARLETT faut office de gringalet, moqué par les balèzes arborant une musculature avantageuse. Ici, le muscle est rare, peu épais, volontairement sec et nerveux ; on affiche une silhouette de marathonien, plutôt que d’haltérophile ! Certes, les deux guitaristes embellissent leurs prestations de plans de guitares jumelles et de solos incisifs et mélodiquement construits. Cela concourt à diversifier le propos, plutôt qu’à lui conférer une dimension impressionnante. Quant au chant, il se montre fidèle à l’obédience au Metal de la fin des 70’s-début des 80’s en arborant un phrasé nerveux, basé sur un timbre oscillant entre médium nasal et poussées plus aigües. Il semble un peu moins à l’aise quand il pousse les variations vers un registre plus grave (l’intro de Rule Or Obey), se livrant à des acrobaties que seuls les Geoff TATE et David de FRIES (VIRGIN STEELE) régnaient en maîtres.
Affirmer que SIN STARLETT redéfinit le Heavy des années 80 reviendrait à vous prendre pour des idiotes. Par contre, je puis vous assurer que le groupe maîtrise son sujet et ne se contente pas de débiter au kilomètre de la resucée de JUDAS PRIEST. J’en veux pour preuve les durées respectables affichées par pas moins de la moitié des compositions, qui s’étagent entre 6’30 et 7’30. Non pas que SIN STARLETT se risque au Heavy épique, encore moins au Heavy progressif. Ces espaces confortables permettent de viser autre chose que la simple efficacité immédiate et basique caractéristique du Heavy Metal des années 80. Les ingrédients de base demeurent très classiques : rythmes binaire sur tempo médium, riffs de teigne, chant efficace et expressif. Cependant, la durée permet de multiplier les temps de jeu et de prolonger les plaisirs respectifs de l’efficacité rythmique et mélodique. Encore plus fort, sur des formats plus ramassés, SIN STARLETT se montre capable de combiner breaks mélodiques en plein rush nerveux, y compris dans le cadre de formats ramassés ; l’exemple de Streetlight Domino est probant, avec son entrée en matière nerveuse et plutôt rapide, interrompue à mi-parcours par un break mélodique, subtil et lent, avant qu’une intensification progressive ne prenne la relève, avec aiguillage final sur le thème nerveux et rapide initial. Les fondamentaux sont certes basiques, voire éculés, mais l’exécution se fait millimétrée et convaincante, avec un souci principal d’efficacité.
N’attendez rien de surprenant de la part de SIN STARLETT. Par contre, réjouissez-vous de profiter d’un savoir-faire affûté en matière de Heavy Metal millésimé 80’s, soit simple, tranchant et accrocheur.
Vidéo de Solid Source Of Steel : cliquez ici
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