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26/03/2022
Ouh la la
TRANZAT
 
À la question fondamentale qui taraude tous les fans de TRANZAT, la réponse est : « Non, ils n’ont toujours pas trouvé le maillet à débosseler les casques ! » Pour les autres lecteurs, je vais développer un petit peu quand même, mais lisez tout d’abord les chroniques de leurs deux premiers méfaits soignées et signées par Alain (Hellish Psychedelia : Cliquez ici et The Great Disaster : Cliquez là), à la suite de quoi vous revenez ici. Ok? Je vous attends. Pendant ce temps, je vais dresser un lapin d’attaque pour Manu.
(…)
Ça y est ? Vous avez déjà tout lu ?

Couché ! Couché, le lapin !

Trois ans après la fin du monde du calendrier Maya, une autre triple-conjonction Soleil-Lune-Pamplemousse pointa comme un couteau à steak* vers le port de Brest qui devint alors l’inopiné point de départ à cette folle épopée transatlantique, TRANZAT de son petit nom. Trois albums plus loin, je vous confirme qu’Ouh La La passe à dix mille lieues nautiques des terres du metal dogmatique et normé. Pour les collectionneurs d’étiquettes, je vais tenter une définition qui ne veut rien dire mais qui les rassurera : c’est très clairement du alt-metal progressif post-avant-gardiste tendance Terry GILLIAMS.

Un point commun entre le nouvel album et le précédent, c’est Itchi, le chien qui tient le premier rôle dans le clip de Nothing But Dust : (Cliquez itchi.) et qui se retrouve contre son gré sur la couverture d’Ouh La La (on voit clairement qu’il voulait se barrer et qu’ils sont deux à le maîtriser tout en faisant mine de rien). Notez au passage que la pochette de l’album souligne avec tact un goût prononcé pour le décalage. Notez également, qu’à ce niveau, le décalage entre photo de couverture et contenu musical est plutôt de l’ordre de la Fosse des Mariannes. En effet, sous cette photo rose et toute mimi, riffs mortels, solos de tueurs et cavalcades rythmiques se succèdent pendant 54 minutes, entrecoupés de nombreux passages improbables que je ne vais même pas essayer de décrire.

Non, le lapin. Non ! Pas bouger !

Musicalement, TRANZAT craint dégun comme on dit dans mon quartier. Les musiciens et chanteur sont des monstres libérés des contraintes techniques et peuvent interpréter n’importe quoi (c’est d’ailleurs ce qu’ils font). Ajoutez à cela un talent aigu de compositeurs, des paroles surprenantes et une production à la fois dynamique et cristalline et vous réunissez les conditions pour expérimenter sans limite un metal quasiment unique.

Ouh La La plaira sans restriction aux fans de CITY WEEZLE, de Devin TOWNSEND, de PRIMUS et des MONTY PYTHONS, et pourra fort bien mettre sur le cul une grande partie des autres métalleux. Un album à découvrir en priorité dès le… 1er avril (Eh oui, souci du détail).

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De gauche à droite et de haut en bas sur la couverture, TRANZAT est composé de :
- Nicolas GALAKHOFF, basse ;
- Manuel LIEGARD, guitare, chant ;
- Benjamin ARBELLOT, guitare ;
- Thomas COÏC (comme le café bigouden), batterie ;
- Itchi, top model.

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Extrait de Ouh La La :
- Lord Dranula : Cliquez ici !
- Lobster Beaujolais : Cliquez ici !
Non, pas toi. Pas cliquer. Pas cliquer, le lapin !
Lapin, lâche ! Tu lâches, maintenant !
Non mais aïe-euh ! Tu vas lâcher, putain de lapiiiiiin !



*Couteau à steak : arme sacrificielle précolombienne.

Pumpkin-T
Date de publication : samedi 26 mars 2022