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05/06/2022
Atlas
BESVÄRJELSEN
 
Je savais bien qu’un album recommandé par Max MALMER de CAVERN DEEP, et qui décroche la seconde place du Doom Chart de mai ne pouvait pas me laisser indifférent.

Ta-coutou-TA ! Couta-couta-coutou-TA ! Couta-couta-couta-couta-coutou-TA ! Couta-couta-coutou-TA ! D’entrée de jeu, Erik martèle un rythme très soutenu et les grattes de Staffan et Andreas y superposent un riff acharné avec un son très bien dosé, à la fois agressif, fuzz et un poil crépitant. La voix de Lea se marie à merveille avec l’ambiance pêchu du dispositif rythmique mis en place et sa ligne vocale alterne entre intentions très rock et libération mélodique. Une superbe envolée solo de la guitare viendra illuminer le morceau. The Cardinal Ride en dit déjà long sur le contenu de l’album. Je suis d’ores et déjà conquis.

Acheron continue sur la même lancée en mode stoner rythmique et bourdonnant avec une teinte plus mélancolique ou shamanique grâce à la mélodie du chant. Et de nouveau un décollage instrumental de toute beauté au cœur du morceau. La construction du titre est parfaite. Mon opinion fort positive se consolide.

Il faut attendre la troisième plage, Clouds, pour goûter à une facette importante de BESVÄRJELSEN, plus doom, plus mystérieuse et shamanique qui reflète l’empreinte des vastes forêts de sapins du comté suédois de Dalécarlie où le groupe est immergé. Quel splendide morceau !

Et c’est ainsi que l’album avance, dans de bonnes vibrations Doom, du très bon riffage Stoner, des solos de guitare lumineux et tellement bien posés, et avec le chant toujours envoûtant. Chaque morceau possède sa propre couleur : House Of The Burning Light avec son gros riff et un groove très doom ; Paradise ralentit encore le tempo et BESVÄRJELSEN donne alors dans l’amplitude écrasante ; Digerliden revient ici vers un style plus desert rock ; après son intro de guitare cristalline égrenée Descent monte alors tranquillement en puissance dans un registre un brin plus folk ballad mais méfiez-vous du solo éruptif.

Je ne peux que m’arrêter plus longuement sur la magie de Celestial et son incroyable ambiance. Une intro de sons célestes aux accents de bois orientaux, puis un basculement vers le riff doom ravageur et lourd à souhait d’Obscured By Darkness contrebalancé par un chant magnifique. J’apprécie ici particulièrement la manière dont la basse de Johan vient charpenter le morceau. C’est le parfait mariage entre puissance ténébreuse et poésie. Ces deux titres qui n’en font qu’un ne sont ni plus ni moins que du Beaudelaire en musique !

Déjà ?! Me voici arrivé au morceau de clôture : Divided Ends. Excellent équilibre entre stoner et doom sur une construction en plusieurs mouvements qui s’achève par une orgie instrumentale monstrueuse qui clouera au sol les amateurs de heavy prog. Quel final, mes aïeux !

Imprégnez-vous de l’ambiance magique d’Atlas et en juin prochain, vous allez sans doute hésiter entre participer au Hellfest ou aux festivités de la Midsommar en Suède !

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BESVÄRJLSEN est composé de :
- Lea AMLING ALAZAM, chant ;
- Staffan STENSLAND VINROT, guitare et chant ;
- Andreas BAIER, guitare et chant ;
- Erik BÄCKWALL, batterie ;
- Johan ROCKNER, basse.

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Extrait d’Atlas :
- The Cardinal Ride : Cliquez ici !
- Digerliden : Cliquez ici !
- Clouds : Cliquez ici !
Pumpkin-T
Date de publication : dimanche 5 juin 2022