16 / 20
25/12/2022
Orbital disorsion
DUNE SEA
 
Il est toujours intéressant d’avoir repéré un groupe à ses débuts et d’en observer les étapes successives. Ainsi, le trio norvégien DUNE SEA bénéficie de notre part d’une surveillance précoce et longitudinale. En témoignent les chroniques de l’album inaugural (cliquez ici), puis de son successeur (cliquez ici). A chaque fois, le constat d’efficacité est établi, s’agissant d’une énergique convergence entre Space Rock, Rock psychédélique, Rock quintessentiel à la MC5 ou STOOGES.

Une fois de plus, DUNE SEA convoque les codes du Space Rock : ambiances planantes, sonorités stridentes provoquées par une guitare acide et par des synthés perchés, tantôt évocateurs de longues glissades spatiales et de brusques attaques météoriques. A nouveau, on constate la prévalence des formats courts, propices à un Rock direct, nerveux et assassin, fût-il ponctué d’arrangements ou de plages plus apaisés, propices à la respiration narcotique.

En une seule et unique occurrence, DUNE SEA s’affranchit des exigences de brièveté et d’impact immédiat. Le morceau conclusif, Hevn, atteint le cap significatif des sept minutes… sans pour autant redéfinir fondamentalement les paramètres basique retenus par le groupe. Certes, ce morceau combine des riffs simples et teigneux, des changements de rythme et de tempo, une progression dramatique. Cependant, tout demeure in fine simultanément aligné et dynamique.

Toujours aussi efficace dans un registre Rock nerveux badigeonné de teintes spatiales, DUNE SEA se devra à l’avenir de déterminer ses pistes de développement, afin de dépasser une formule efficace, plaisante, mais trop limitative dans le temps long. Pour l’heure, la formule énergique et euphorisante fonctionne encore pleinement.

Vidéos de Hubro cliquez ici, Euphorialiscliquez ici, Anesthesiacliquez ici, Gargantua cliquez ici et Hevn cliquez ici
Alain
Date de publication : dimanche 25 décembre 2022