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15/03/2023
The calling quiet
WOLVES IN WINTER
 
La formation de ce quintette britannique est certes relativement récente (2020) mais les membres qui le composent ont tous des expériences plus ou moins poussées ; on relève notamment les noms de LAZARUS BLACKSTAR, MONOLITH CULT, SIDEBURN et SOLSTICE dans les pedigrees. En l’occurrence, la motivation de ce projet réside dans la volonté de s’adonner corps et âme au Doom Metal. Avec quelle orientation, me demanderez-vous ? La meute a nettement opté pour un Doom ligne claire, avec des riffs bien dessinés, beaucoup d’inserts mélodiques, des variations de rythme et de tempo, et surtout un chant clair, dans un registre médium légèrement plaintif. En d’autres termes, le répertoire proposé par cette meute s’apparente bien davantage au Doom épique de CANDLEMASS en consorts, tout en s’avérant plus aéré et diversifié.

En effet, l’un des atouts de ce premier album réside dans la variété relative des ingrédients qui agrémentent les bases typiques du Doom, à savoir la lourdeur et la lenteur. On l’a dit, le chant de Jake, limpide et chargé d’émotions troubles, renforcé par quelques harmonies, constitue un élément distinctif pour WOLVES IN WINTER. A vrai dire, le registre employé n’est en aucun cas typique de l’univers du Metal et pourrait tout à fait s’entendre dans un contexte Rock plus dépouillé et aurait même tout à fait convenu à la vague grunge des années 90.

Autre dispositif qui caractérise le Doom façon WOLVES IN WINTER, les contrastes des guitares, avec pas moins de trois facettes qui cohabitent dans un jeu de contrastes fructueux. Assez classiquement, vous avez ces riffs lourds, nettement assénés, quoique souvent lestés d’un enrobage plus crasseux et rugueux que dans le Doom épique, de quoi plaire aux fans de Grunge ou de Sludge. Ensuite, les guitares délivrent des solos et des plans jumeaux, si typiques du Heavy Metal classique. Enfin, des arrangements de guitare en son clair ou acoustique constituent des oasis salutaires.

Par ailleurs, WOLVES IN WINTER fait montre d’une capacité à composer des titres aux durées raisonnables (pour du Doom) - soit entre cinq et un peu plus de sept minutes -, efficacement structurées, honnêtement lestées en mélodies, avec un bon équilibre entre efficacité et animation dramatique. A partir de tous ces constats, on prendra soin de suivre avec intérêt les développements discographiques futurs de WOLVES IN WINTER.

Vidéo de Nemesis : cliquez ici
Alain
Date de publication : mercredi 15 mars 2023