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21/10/2023
Straight to namek
EIGHT SINS
 
Beers & Moshpit
Deux mots qui définissent parfaitement EIGHT SINS, Groupe de crossover (metal-hardcore, thrash), fondé en 2006 par une bande de potes animés par le même objectif et la même passion : donner le meilleur d'eux-mêmes sur scène quoiqu’il arrive. EIGHT SINS est clairement influencé par le Thrash Métal américain ainsi que par la scène Hardcore de New York.

Leur musique est rapide, lourde, précise et taillée pour le live. Après plus de quinze ans d'existence, six enregistrements studio, plusieurs clips musicaux originaux et de nombreux concerts en Europe, le groupe s'est forgé une solide réputation dans la scène métal française. Cela leur a notamment permis de partager la scène avec de grands noms tels que SEPULTURA, WALLS OF JERICHO, AGNOSTIC FRONT, TERROR, MUNICIPAL WASTE, MADBALL, SICK OF IT ALL, UNEARTH, BLACK BOMB A, ou encore LOFOFORA, et également de se produire dans les plus grands festivals français tels que le Hellfest, le Sylak Open Air et le Plane'r Fest.

EIGHT SINS a sorti son premier album en 2008, intitulé Straight Hate, suivi un an plus tard d'un EP en collaboration avec le rappeur français VII, intitulé Blood Of Revenge. En 2013, le groupe a rejoint le label suisse Bad Mood Records dans le but de donner naissance à son deuxième album, intitulé World Of Sorrow, suivi trois ans plus tard de Serpents (2016, Thousand Ghosts Highway Records).

En 2023, EIGHT SINS sort son quatrième album Straight To Namek. 10 titres, 24 minutes, j’ai vite compris que le groupe ira droit au but. Et pourtant, en intro (Enter Namek), la formation a le talent de nous proposer un instrumental à base de guitares pour faire monter gentiment la pression. Acid Hole éclate alors comme une bombe thrash métal, rapide et très carrée, digne d’un SLAYER ! Appréciant peu le hardcore, j’accroche pourtant très rapidement au son de EIGHT SINS qui demeure très métal. Un titre qui ouvre facilement de potentiels mosh pit en concert... La lourdeur du hard core se ressent dans la puissance des riffs ou des refrains qui transpirent le punk comme sur Last Action Zero. Le groupe ne se prend pas au sérieux à l’image des ces petites phrases récurrentes en début de chanson (San Gueko), de cette superbe pochette signée Christophe REGNAULT. J’y retrouve de nombreuses références avec des illustrations vertes et radioactives style Street Trash (le film d'horreur culte ! mais aussi le nom du septième morceau) de Gene SIMMONS, Skeletor, Predator, La Guerre des Étoiles, tous armé, bref un beau bordel ! je pense à MUNICIPAL WASTE qui puise aussi dans le vieux thrash et qui pratique un crossover efficace.

EIGHT SINS possède le sens du refrain qui fédère, je peux faire allusion à celui de Cops Panic par exemple. Et même s’il y a une partie du chant scandé, propre au style hardcore, j’aime bien la voix du chanteur pas trop typée justement et dans une veine thrash. Un crossover parfaitement maîtrisé je dirais. Je trouve même des bouts de soli comme dans le très bon Street Trash qui sait accélérer et lever le tempo. Le morceau titre, avec son riff destructeur et son refrain immédiat fait aussi partie des chansons très réussies. Namek, pour les connaisseurs est la planète du Manga Dragon Ball, ainsi que le nom du peuple qui y habite. Alors je pourrais regretter une certaine homogénéité du bloc sonore et un manque d’originalité mais en 24 minutes EIGHT SINS atteint son but et une efficacité maximale ! J’imagine les ravages en live…

Acide Hole : cliquez ici
NOCTUS
Date de publication : samedi 21 octobre 2023