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28/01/2024
Chapter || : the lotus covenant
BYRON
 
Fondé par l’ancien batteur des merveilleux CHURCH OF VOID, le groupe finlandais BYRON m’avait convaincu avec, The Omega Evangelion, son premier album, paru en 2021 (petit rappel : cliquez ici). Pour des raisons complémentaires, quoique quelque peu différentes, ce second opus achève de me charmer totalement. Certes, on retrouve avec plaisir le chant de Johanna ETELÄKARI, expressive, oscillant entre chaleur intimiste et impact nerveux, dans un registre plus aigu et agressif (sans excès toutefois). De même, quel plaisir que ces riffs tranchants, combinés à des plans jumeaux et à des solos incisifs et mélodiques, le tout purement hérité de la NWOBHM. Sans oublier de fort pertinents arrangements ponctuels de guitare acoustique qui, combinés avec quelques claviers vintage, renvoient à un certain Hard Rock des années 70, celui d’URIAH HEEP principalement.

Même si son prédécesseur n’était pas exempt d’une recherche certaine de l’impact, on peut aisément affirmer que BYRON fait ici montre d’une intensité inédite, purement révélatrice d’un Heavy Metal racé et jamais avare de repères mélodiques, tant vocaux qu’instrumentaux. Mise à part une introduction instrumentale, la quasi-totalité des compositions de l’album demeure dans un format ramassé, entre deux et cinq minutes. Forcément, priorité est donné à l’efficacité, à l’impact maximal, à l’énergie impérieuse. Pour tout dire, comme dans les années 70 et 80, cet album dépasse à peine une durée d’une demi-heure, sans que cela n’entraîne la moindre sensation de frustration. Au contraire, on se laisse avec plaisir bousculer par cette énergie, par cette verve et par ce feeling à fleur de peau.

Avant de conclure à l’écoute et à l’achat impératif de cet album vivifiant, je tiens à accorder un traitement particulier au seul titre qui se distingue par sa durée conséquente (7’20 au garrot) : Sword Of The Apostle. L’introduction est assurée par une guitare acoustique dynamique, vite rejointe par le chant et des arrangements de claviers, la section rythmique rentrant progressivement en jeu, pour aboutir à un tempo lent, avec une rythmique plutôt épaisse, rehaussée par un violon envoûtant. Alternant cohabitation subtile, les guitares acoustiques et les riffs puissants cohabitent à merveille, puissamment soutenu par le tandem rythmique. Navigant avec aisance entre intimité et ampleur irrésistible, Johanna ETELÄKARI impose un joli tour de force, modulé à la perfection, sans jamais rien sacrifier de la charge émotionnelle. On ne m’empêchera pas de penser qu’une des options porteuses du développement futur de BYRON réside dans ces formats longs et superbement contrastés.

En attendant, BYRON a joué avec maestria la carte de la concision, validant ainsi des gains en puissance, en capacité d’accroche (mélodique et rythmique, vocal et instrumental), en impact énergisant. Et tant pis pour le penchant Doom, ici délaissé au profit d’une démarche plus énergisante et vivifiante.

Vidéo de The Lotus Covenant : cliquez ici
Alain
Date de publication : dimanche 28 janvier 2024