Live report : Live report 17/05/2013 – BLONDSTONE, Brin de Zinc ( BLONDSTONE , LULL )
Pour défendre EP#1, BLONDSTONE, composé d’Alex (chant/guitare), Nico (basse) et Pierre (batterie), s’est engagé depuis fin avril dans une tournée baptisée Stoner Grunge Spring Tour. Celle-ci s’arrêtait, le 17 mai 2013, au Brin de Zinc : aussi le groupe m’a-t-il fait l’amitié de m’inviter pour cette date. Arrivé vers 20 heures 30 dans les lieux, je reçois un accueil particulièrement chaleureux du trio nancéien ! Alors que nous évoquons leurs artistes de prédilection, il est rapidement question de NIRVANA ou QUEENS OF THE STONE AGE. Mais lorsqu’il s’agit d’influences à proprement parler, Pierre cite plutôt TRIGGERFINGER, combo Stoner belge dont le succès a convaincu les trois musiciens du potentiel de leur projet.

La première partie du concert est assurée par un artiste Folk, LULL, qui entre sur scène seul à la guitare et à l’harmonica, à la manière d’un Bob DYLAN ou d’un Neil YOUNG. Son répertoire est constitué d’extraits d’un album à paraître en septembre, The Epilogue. Accompagné de Rémi (guitare), Fanny (violoncelle), Franck (basse) et Thomas (batterie), il interprète des titres dévoilant des influences diverses telles que la Country, le Blues ou encore le Rockabilly ; les ballades en picking font également partie de son vocabulaire. Sa voix, rocailleuse, se fait généralement délicate, mais révèle sa puissance lorsque le registre – le Blues / Rock par exemple - s’y prête. La prestation du chanteur et de son groupe semble très appréciée de l’assistance ! Pour ma part, j’ai été particulièrement sensible au style de Rémi, assez sobre mais laissant apparaître un feeling bluesy évident.

Vêtus de leur tenue habituelle, un costume-cravate, les musiciens de BLONDSTONE proposent un set marqué par une puissance considérable. La sonorisation remarquable contribue à magnifier les extraits de leur EP, présenté en intégralité ce soir. Nous découvrons ainsi un très remuant Hard To Remove, où Alex met en valeur son style vocal, principalement fondé sur l’alternance de couplets relativement paisibles et de refrains enragés ; il n’hésite pas à reproduire ses plans lead au chant. Le groupe offre des versions particulièrement efficaces de ses titres, ainsi Shoot Shoot Shoot, dont les couplets reposent largement sur la section rythmique. J’ai également été séduit par le superbe Lazy, que le chanteur, modeste, qualifie de « petit blues ». Enfin, les morceaux ne prennent jamais fin de manière abrupte : le groupe soigne ses transitions, ce qui rend son show d’autant plus vivant.

Par ailleurs, les Lorrains interprètent d’autres titres de leur répertoire, révélateur d’un vif intérêt pour le Blues. A cet égard, on peut citer un On Your Own caractérisé par des refrains furieux, ainsi qu’une reprise déchirée de Got This Thing On The Move (GRAND FUNK RAILROAD). Dans un autre registre, l’endiablé Oulala, dernière sélection du set, rappelle que le Stoner ne se réduit pas aux tempos lents.

Au cours de cette soirée, BLONDSTONE nous gratifie de surcroît d’un excellent jeu de scène. La prestation du trio dégage une énergie indéniable et suggère un plaisir communicatif, à l’image d’un Pierre tout sourire, qui semble parfois entrer en transe. Les musiciens affichent une réelle complicité, en particulier Nico et Alex qui s’agenouillent l’un face à l’autre, lors du solo de Got This Thing On The Move. Le guitariste-chanteur descend même parfois de scène (Oulala). Grâce à tous ces atouts, le combo Grunge / Stoner emporte l’adhésion d’un public enthousiaste ! Une date de bon augure pour la suite de la tournée, qui passait dès le lendemain par le Gibus, mythique club parisien.
Chouman
Date de publication : mercredi 5 juin 2013