Live report : SABATON, ALESTORM, BLOODBOUND, Rocher de Palmer à Cenon près de Bordeaux, mardi 23/02/16 ( SABATON , BLOODBOUND , ALESTORM )
Belle affiche 100% heavy metal ce soir au Rocher de Palmer dans des styles variés néanmoins. Je n’assiste qu’à la deuxième partie de BLOODBOUND, groupe suédois qui ouvre la soirée. Avec des guitares mélodiques et des influences à trouver chez IRON MAIDEN et HELLOWEEN, la formation assure parfaitement sa mission de première partie en chauffant le public venu nombreux ce soir (et assez jeune), et cela fait bien plaisir ! BLOODBOUND termine par le morceau éponyme de son premier et excellent album Nosferatu. A noter le déguisement humoristique et pas prise de tête du chanteur qui essaye de coller à leur concept de vampire avec ses deux petites cornes sur son crâne chauve...

Joyeux, ALESTORM l’est assurément encore plus. Son scottish pirate metal vaut clairement le détour en live et s’apprécie beaucoup plus que sur album. Un chanteur en kilt avec une guitare synthé et une voix rocailleuse dégageant beaucoup de charisme. Des requins gonflables surfent sur des métalleux et métalleuses qui chantent et dansent, je n’ai rarement vu une telle ambiance ! ALESTORM développe une joie communicative, son heavy agrémenté de sons d’accordéon demeure très plaisant même si assez répétitif. Je passe un super moment et parviens même à reconnaitre des morceaux de Captain Morgan’s Revenge et Black Sails At Midnight que je possède.

Après une petite pause pour prendre un peu d’air car il fait chaud dans cette salle bondée, à l’écoute de EUROPE dans la sono, je retourne prendre ma position car je sais que c’est la bande son d’ouverture de SABATON. Ce qui me frappe d’abord, c’est l’immense char de guerre sur lequel trône la batterie, imposant, de constitution métallique et à l’échelle. Joakim BRODEN conserve le même look de GI américain, cheveux courts et lunettes noires. SABATON évolue en terrain conquis, ses chansons sont reprises en chœur par une bonne partie du public. Comment décrire SABATON ? Une attitude gentille et accessible envers ses fans, une musique simple mais efficace, des riffs basiques et des nappes de claviers. J’avoue avoir toujours eu du mal sur album et je voulais tester en live. Hélas pour moi le constat est le même : j’ai l’impression que le groupe se répète à l’infini, c’est presque toujours la même chose. Et autant j’adore les claviers quand ceux-ci apportent, comme, par exemple, une touche néoclassique dans STRATOVARIUS ou un côté épique médiéval chez RHAPSODY, autant dans SABATON, ils ne viennent que densifier un son en le rendant plus mélodique. Sauf qu’en live, ils passent nettement devant les guitares au niveau du mix et cela me gêne. Je serais sévère en affirmant qu’ils masquent une pauvreté des compositions… Trop peu de soli également à mon goût. Vous aurez compris que je ne suis toujours pas séduit par SABATON. Peu importe, le combo suédois prend du plaisir et les Bordelais lui rendent bien en lui offrant un beau drapeau tricolore contenant leur logo.

En résumé, une affiche homogène et réussie, qui a fait le plein, où selon moi ALESTORM a tiré son épingle du jeu (première fois que je vois des gens s’assoir dans un concert metal pour danser un Paquito !) et qui a d’ailleurs partagé la tête d’affiche sur le reste de leur tournée britannique.
Merci à Valérie et Nuclear Blast.
NOCTUS
Date de publication : lundi 29 février 2016