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Chronique
AD INFINITUM - Abyss

Style : Metal
Support :  MP3 - Année : 2024
Provenance du disque : Reçu du label
11titre(s) - 39minute(s)

Site(s) Internet : 
AD INFINITUM FACEBOOK

Label(s) :
Napalm Records
 (18/20)

Auteur : JMM213
Date de publication : 28/10/2024
Une délicieuse plongée dans les abysses !
Abyss est le cinquième album des suissos-allemands de AD INFINITUM. Le groupe s'est formé en 2018 et a sorti son premier album en avril 2020. Il a été placé dans la catégorie métal symphonique, mais cette appellation n'est pas exacte, ou du moins elle ne l'est plus ! En effet, et en tout cas en ce qui concerne le présent album, je pencherai plutôt pour du métal alternatif, et du très bon en plus ! Pour être tout à fait clair, ce qui a fait immédiatement la différence pour moi, c'est que dès la première écoute d'un titre, j'ai été fasciné, il n'y a pas d'autre mot, par la superbe voix de la chanteuse, Melissa BONNY (EVENMORE, RAGE OF LIGHT). Puisque j'y suis, je continue à faire les présentations, avec Adrian THESENVITZ (SCHWARZLICHT) aux guitares, Korbinian BENEDICT à la basse et Niklas MÜLLER (DEVILIZER) derrière les fûts. A l'écoute de cet album, il m'apparaît que la face métal mélodique du groupe est de plus en plus présente, et ce ne n'est pas pour me déplaire !

Des hits, vous allez en avoir une flopée et cela commence tout de suite avec My Halo. La mélodie m'accroche instantanément. Le grand atout du groupe réside bien évidement dans la voix de Melissa BONNY, pouvant passer en toute décontraction de la voix la plus douce qui soit à un "growl" vraiment impressionnant. Heureusement pour moi, ces incursions sont peu nombreuses et courtes, et elles ont pour résultat d'enrichir leur palette musicale. Cette technique va se retrouver dans pas mal de titres, et en ce sens, elle se rapproche fortement de ce que font des groupes comme AMARANTHE ou DELAIN. Pour le coup, nous nous éloignons du métal symphonique façon NIGHTWISH. En fait, Je trouve qu'il y a une bascule vers une pop-métal, ce qui n'est pas pour me déplaire, car tant qu'il y a de belles mélodies, je signe des deux mains ! Et je vais même aller plus loin en tentant une comparaison audacieuse avec MADONNA, par moments, si, si !

Cet esprit habite également Follow Me Down, qui débute en mode Heavy Métal, tout de suite adouci par la voix de Melissa. Le refrain est absolument lumineux et irrésistible. Ce qui n'empêche pas le groupe d'envoyer du lourd derrière. Ce mélange de douceur et de puissance est vraiment un marqueur de la musique de AD INFINTUM. Lorsque le morceau se calme, il y a encore cette voix admirable, comme suspendue au-dessus du vide, que je déguste avec un grand appétit. Outer Space débute sur du "growl", certes, mais très rapidement, la voix ensorceleuse apparaît pour ne plus me lâcher. Et il y a toujours ce riff de guitare imposant qui vient me rappeler que nous avons affaire à un groupe de métal, quand même. Ce mélange de voix est devenu un marqueur du métal moderne, pour sûr, et c'est ce qui fonctionne en ce moment, il faut bien le reconnaître. A la fin du morceau, j'ai droit à une démonstration de chant susurré, qui me transporte ailleurs. C'est un festival vocal de très haut niveau et je suis aux anges !

Aftermath débute encore sur une voix caverneuse, mais j'ai droit à un morceau de pop-métal, ma foi fort agréable. Il y a un emploi de sonorités électroniques. Pour une fois, le début de Euphoria commence en voix claire, et quelle voix, les ami-e-s. On est loin de l'agressivité que l'on peut retrouver dans le métal. C'est un vrai titre pop, et je me régale. Melissa a une de ces voix ! J'en ai rarement entendu de cette qualité. Le morceau me fait un peu penser à ce que peuvent faire les australiens de VOYAGER. C'est également le cas pour le titre qui suit, Surrender. La mélodie est limpide comme de l'eau de roche, teintée de sons électroniques. C'est du métal alternatif qui me ramène vers les américains de ANBERLIN (période Stephen CHRISTIAN), avec ce même art inné pour pondre de magnifiques lignes de chant. les dernières paroles, juste accompagnées par une guitare sèche sont renversantes de pureté ! Voici Anthem For The Broken, qui voit encore une fois le chant de Melissa BONNY s'envoler bien, bien, haut. Et pour la première fois, c'est Adrian THESENVITZ qui prend les choses en mains en envoyant un superbe solo. Et oui, il n'y pas que Melissa dans le groupe !

The One You'll Hold On To part sur un riff bien charpenté et l'osmose avec la voix est tout à fait remarquable. C'est un de ces titres qui vous font lever une foule en quelques secondes. Quelle pêche ! Les sonorités électronique sont également de la partie et s'entremêlent avec une guitare bien véloce. Parasite arrive avec un chant "growlé" et comme d'habitude, il est immédiatement suivi par un superbe chant clair. Pour une fois, il y a une alternance assez soutenue entre les deux formes de chant. La guitare se fait une place avec un joli solo. Adrian THESENVITZ est plein de talent, et ce serait bien qu'il soit un peu plus mis en lumière dans les compositions. L'album se termine sur Dead End, toujours bien chargé en sonorités électroniques. Certains appellent cela du nu-métal, qui est en fait un mélange de plusieurs styles (pop, rock, électro, etc). Appelons cela du métal alternatif et cela ira bien. Enfin, Il y a un titre bonus, qui est en fait une reprise de My Halo, le premier titre, interprété sans guitare, basse et batterie.

AD INFINITUM délivre un album d'une remarquable homogénéité. Les morceaux sont relativement courts, mais ils permettent néanmoins d'exprimer toute la créativité du groupe, devenu dorénavant un fleuron du métal moderne. De toute évidence, lorsque vous disposez d'une chanteuse de ce calibre, rien ne peut vous arriver ! Je rajoute enfin que le groupe est actuellement en tournée européenne en support de KAMELOT.

L'album est sorti le 11 octobre.

My Halo : cliquez ici

Outer Space : cliquez ici

Follow Me Down : cliquez ici


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